C’est officiel, les enfants de moins de 12 ans ne sont plus autorisés à prendre des antitussifs à base de codéine qu’ils se présentent sous forme de sirop ou en pastilles.
Les recommandations émises le mois dernier par l’Agence européenne du médicament (EMA), visant à restreindre l’utilisation de la codéine s’es transformé en un avis définitif publié le 24 avril dernier. L’EMA l’a statué avec le Comité européen de coordination (CMDh), l’entité européenne qui représente les différentes agences nationales du médicament.
La codéine peut se transformer en morphine
Toutes personnes considérées comme des "métaboliseurs ultrarapides" ou celles dont la capacité de transformation de la codéine en morphine est plus rapide comparée au reste de la population ne sont plus autorisés à prendre des médicaments à base de codéine. Sont surtout concernés par cette interdiction les adolescents compris entre 12 et 18 ans présentant des problèmes respiratoires mais aussi les femmes enceintes.
La codéine : une substance convertie en morphine par le foie
Cette substance présente dans de nombreux médicaments est prescrite contre la douleur et contre la toux et le rhume. Certains d’entre eux sont disponibles en pharmacie sans ordonnance. L’EMA a indiqué que le foie convertit la substance. Toutefois, avec le métabolisme de certaines personnes qui effectue cette conversion trop rapidement, des effets indésirables graves comme des problèmes respiratoires, peuvent survenir.
La codéine : pas assez de preuves de son efficacité contre la toux chez l’enfant
Pas plus tard qu’en mars, le comité confirmait déjà sa contre-indication sur ces antitussifs du fait que la manière dont la codéine est convertie en morphine chez les enfants de moins de 12 ans varie souvent et est imprévisible. Selon toujours l’EMA, la codéine est plus déconseillée que les preuves de son action contre la toux chez l’enfant sont très limitées. Il n’y a donc pas lieu de risquer des dépressions respiratoires sachant que "la toux sèche et le rhume s’améliorent généralement d’eux-mêmes", a ajouté l’Agence sur les propos de 20 Minutes.