Illustration- Jacques WiTT-SIPA
Jusqu’à présent le milieu médical a eu recours aux vaches et porc pour se procurer la substance utilisée pour accélérer la cicatrisation. Mais pourquoi ne pas avoir pensé au poisson que maintenant ?
Le site GNT (Génération nouvelle technologie) s’interroge si les prochains pansements ne seront pas réalisés à base de peau de poisson. Les résultats d’un programme de recherche conduit par l’Université de médecine Jiatong de Shanghai le suggèrent.
L’équipe de chercheurs, à la tête de laquelle se trouve Jiao Sun, a mis en évidence que le collagène extrait de la peau des poissons pouvait accélérer la cicatrisation des plaies.
Les scientifiques étaient déjà au courant que le collagène était particulièrement efficace dans le processus de cicatrisation. Cependant, il s’agit d’une substance très coûteuse et qui ne réagit pas toujours de manière prévisible en fonction de son origine. Le collagène de poisson pourrait ainsi être une alternative accessible et universelle.
Le collagène est la protéine la plus abondante dans notre organisme, sa spécificité est de maintenir en place nos cellules et nos organes, mais a également une fonction de régulation des gènes, la signature et la croissance cellulaire, la présence de collagène ou non a ainsi un effet sur la façon dont nos cellules se comportent.
En mettant du collagène sur une plaie, on élabore une trame permettant aux nouvelles cellules de s’y juxtaposer et se multiplier plus rapidement. Cela favorise une meilleure guérison dans des temps raccourcis.
En ce moment, la plupart des collagènes utilisés en médecine sont issus de mammifères comme le porc ou la vache. Ces protéines sont voisins de celle de l’homme, mais des impuretés dans ces dernières peuvent favoriser la transmission de maladies entre les espèces. Avec le poisson, ce n’est pas le cas puisqu’il n’existe aucun risque de chevauchement pathogène avec l’homme.