Le 18 décembre a été consacré Journée nationale de lutte contre l’hypertension artérielle. Le CFLTHA a rappellé les conséquences de la maladie pour l’état du cerveau et sur la mémoire.
Le Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLTHA) recommande un dépistage précoce pour une meilleure prise en charge et gérer les conséquences, rapporte le site metronews.fr. L’hypertension artérielle est, en France et dans le monde, la principale maladie chronique avec plus de 11,4 millions de personnes sous traitement, soit 30% des Français âgés de 35 ans et plus et deux tiers des plus de 60 ans selon le CFLHTA.
L’hypertension artérielle est aussi le premier motif de consultations médicales avec plus de 41 millions de consultations annuelles. Mais contrairement à une certaine idée reçue, "ce n’est pas une pathologie du stress, mais une maladie cardiovasculaire" explique le Professeur Xavier Girerd, cardiologue au CHU de la Pitié-Salpêtrière.
"L’hypertension, ce sont des artères dysfonctionnelles qui peuvent se boucher sous l’effet d’autres facteurs de risque comme le diabète, l’hypercholestérolémie, le surpoids ou encore le tabagisme", poursuit le trésorier du CFLHTA. Ce qui en fait une pathologie multifactorielle.
"Elle agit comme un vieillissement accéléré des artères", ajoute le Docteur Bernard Vaïsse, cardiologue et président du comité. L’une de ses conséquences est d’ailleurs l’augmentation des risques de survenue d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chez les hypertendus, avec plus de 130 000 AVC en France chaque année.
L’hypertension artérielle, cumulée aux facteurs ci-dessus, est aussi un facteur de risque des troubles de la mémoire, confirment à les deux cardiologues. "Pour les personnes traitées pour hypertension artérielle, quand on regarde par IRM, on peut observer des petits infarctus silencieux qui dégradent le cerveau. L’hypertension artérielle est donc bien un facteur de risque", décrypte le Docteur Bernard Vaïsse.