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En cas de rapport sexuel à risque, la prise de Truvada, un antirétroviral testé comme traitement préventif chez des homosexuels exposés au risque d’infection, réduit significativement le risque d’infection.
C’est l’Agence nationale de recherche sur le sida qui a rendu publique l’information relayée par France Tv Info. "C’est une avancée majeure dans la lutte contre le VIH", s’est enthousiasmé le Professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), hier.
Le Truvada, un antirétroviral testé comme traitement préventif chez des homosexuels exposés au risque d’infection par le VIH/sida, a démontré son efficacité lorsqu’il est pris au moment des rapports sexuels. C’était dans le cadre d’une étude française dénommée Ipergay.
"Une efficacité très élevée" de la prévention médicamenteuse "de l’ordre de 80% de réduction du risque" a été démontré par l’étude Ipergay, a expliqué le Professeur Jean-Michel Molina, le coordinateur de l’étude. Le Truvada va être mis à disposition de tous les participants de l’étude lancée en février 2012 par l’ANRS, soit un peu plus de 400 personnes.
Les volontaires ont été répartis en deux groupes par tirage au sort, l’un recevant le médicament, l’autre un placebo, sans principe actif. Ni les participants, ni les médecins ne connaissaient le traitement reçu. L’étude Ipergay se distingue par une prise de l’antirétroviral dite "à la demande", c’est-à-dire uniquement avant et après les rapports sexuels, et non pas en continu.