La dernière campagne de prévention d’AIDES basée sur le "pas de préservatif, pas de sexe" circule sur la toile. Jeunes, vieux, homos ou hétéros sont ciblés.
AIDES a créé de nouveaux scénarios pour limiter la propagation du sida. Les schémas évoquent des personnes nues qui auraient bien envie de passer à l’acte, mais faute de capote, préfèrent s’amuser avec leur petit jeu. Les quinquas tricotent, les trentenaires jouent aux perles, les gays épluchent des petits pois et d’autres s’amusent au puzzle. Il s’agit d’une "association d’idées" visant à un même objectif selon lequel le préservatif est un "must" tant que l’on a encore des doutes sur son partenaire, penser au préservatif est nécessaire. Et cela reste valable pour les jeunes, les vieux, les homos ou les hétéros.
En France, on découvre généralement sa séropositivité à 37 ans. Bien que 10 % des nouvelles contaminations touchent les personnes comprises entre 15 et 24 ans, la proportion des plus de 50 ans a beaucoup augmenté depuis 2009. D’après Christian Andreo, directeur Communication et Plaidoyer d’AIDES sur le récit de Metronews, "les quadragénaires et quinquagénaire qui reviennent à une sexualité hors couple sont souvent oubliées des campagnes de prévention". Toujours est-il que cette génération n’a pas grandi avec les campagnes de prévention et lorsqu’elle se lance dans des aventures post-divorce, le réflexe de la capote ne survient pas de manière automatique. "Il est important de repasser par la case préservatif dans cette nouvelle phase de conjugalité" poursuit le directeur.
Christian Andreo de préciser que l’organisation annuelle des campagnes de promotion du préservatif a pour objectif de "rappeler que ce virus est présent parmi nous". Par ailleurs, il s’agit d’une piqûre de rappel visant à rappeler l’existence des autres moyens de prévention sans oublier que le préservatif se présente aussi en version féminine. Avec le dépistage rapide, la chaîne de contamination est interrompue, ce qui permet d’assurer le traitement des personnes séropositives et d’aider les séronégatifs à le rester. Enfin, l’autre outil pour lequel milite AIDES est le traitement prophylaxie pré-exposition (Prep). Il est autorisé aux États-Unis et connu sous le nom de Truvada.