Depuis que vous êtes enceinte, vous vous posez un tas de questions sur votre alimentation. Qu’en est-il de la junk food ?
Le terme junk food, équivalent anglophone de malbouffe, désigne une nourriture considérée comme mauvaise d’un point de vue diététique et sanitaire. Le plus souvent, ces aliments sont riches en graisses, en sucres ou en sel tandis qu’ils présentent une faible valeur nutritive. La restauration rapide est globalement accusée de faire de la junk food. Ainsi, les hamburgers, les pizzas, les frites et les sodas qui les accompagnent figurent parmi les aliments les plus représentatifs.
La malbouffe est accusée d’être à l’origine de différentes pathologies, comme l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires et même la dépression. Une consommation régulière de junk food n’est donc pas recommandée pour tous et encore moins pour une femme enceinte sur le plan nutritionnel. Bien évidemment, de temps à autre, il faut savoir se faire plaisir sans tomber dans l’excès, tout en sachant que des études sérieuses ont révélé que la junk food provoquait des accouchements prématurés. Elle mettrait également en danger la bonne santé du futur bébé.
En effet, un régime alimentaire riche en graisses saturées et en sucres pendant la grossesse augment de 50% les risques d’accouchement prématurés selon les résultats d’une étude publiée dans le magazine spécialisée Journal of Nutrition et présentée à l’Australian Society for Medical Research (ASMR). Pour mener l’étude, les scientifiques ont suivi les habitudes alimentaires de 300 femmes pendant la grossesse.
Les résultats révèlent qu’un régime alimentaire contenant plusieurs sources riches en protéines alimentaires, des fruits et des céréales complètes réduit à 0% le risque d’un accouchement prématuré. En revanche, la consommation de graisses saturées (chips, plats industriels…) et de sucres présente un risque augmenté de 50% d’accouchement prématuré. Pourtant la prématurité est une cause majeure de complications, de maladies et de mortalités infantiles.
Les recherches révèlent également qu’une grande consommation de junk food augmente les risques de dépression et d’anxiété chez l’enfant, qui en devient sujet aux excès de colère et d’agressivité. Les chercheurs ont travaillé avec plus de 23 000 mères et enfants. Les mères ont été interrogées sur leur alimentation pendant la grossesse et de celle de leur enfant pendant les cinq premières années de sa vie.
Les symptômes de dépression, d’anxiété, de trouble de comportement et d’hyperactivité on ensuite été diagnostiqués à 18 mois, trois ans et cinq ans. L’étude montre que l’ingestion de la junk food par le fœtus provoquerait chez lui un changement métabolique. En grandissant, l’enfant sera plus dépendant aux sucres et aux graisses et est plus attiré par la junk food.
En somme, une alimentation malsaine présente des risques pour la santé physique de l’enfant, mais également pour son bien-être mental. Les médecins conseillent d’ailleurs aux femmes enceintes une vigilance accrue en ce qui concerne leur alimentation pendant la grossesse.
Un conseil : si vous êtes tentée d’aller au fast food pour le prochain repas, bannissez les viandes mal cuite, les fromages au lait cru, la mayonnaise et les crèmes glacées. Oubliez aussi les boissons gazeuses.