Les artistes Gilbert Montagné et Didier Barbelivien devront payer 30 000 euros de dommage et intérêt pour le plagiat du hit "On va s’aimer".
Célèbre pour avoir marqué les années 1980, la chanson "On va s’aimer", interprétée par Gilbert Montagné et écrite avec Didier Barbelivien, est aujourd’hui au cœur d’une affaire judiciaire. Considéré comme l’un des plus grands succès du chanteur, ce morceau est désormais jugée comme un plagiat de "Une fille de France", composée par Michel Cywie et Jean-Max Rivière, et interprétée à l’origine par le chanteur italien Gianni Nazzaro. Le litige remonte à 2012, lorsque Gianni Nazzaro dépose plainte en Italie, accusant Montagné et Barbelivien d’avoir copié sa chanson. Après une longue bataille juridique, la justice italienne lui donne raison, mais les deux artistes français ont toujours nié les accusations et refusé de verser les droits d’auteur aux plaignants. Cependant, l’affaire prend un nouveau tournant en France.
Saisie par la justice italienne, la Cour d’appel de Paris a rendu son verdict le 9 octobre dernier. Les juges français ont confirmé le plagiat et condamné Gilbert Montagné et Didier Barbelivien à verser 30 000 euros de dommages et intérêts aux héritiers de Gianni Nazzaro. Pire encore pour les deux artistes, ils devront désormais renoncer à percevoir les royalties de leur célèbre morceau, mettant un point final à cette histoire complexe, rapporte 20 Minutes. Le montant des dommages et intérêts infligé par la Cour d’appel de Paris reste bien en deçà des 1,67 million d’euros initialement réclamés par la justice italienne. Mais pour les héritiers de Gianni Nazzaro, cette décision constitue une victoire symbolique, surtout après plusieurs années de refus de reconnaissance par Montagné et Barbelivien.
Ce dénouement prend une tournure d’autant plus ironique que Gilbert Montagné avait lui-même engagé une procédure judiciaire en 2009 pour protéger ce même tube. À l’époque, il accusait la chaîne de restauration rapide Flunch de plagiat à cause de son slogan publicitaire "On va fluncher", qui s’inspirait de l’air et des paroles de "On va s’aimer". La justice française avait donné raison à l’artiste, et il avait alors remporté la somme de… 30.000 euros, soit exactement le montant qu’il devra aujourd’hui payer aux héritiers de Gianni Nazzaro.
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