La réalisatrice et actrice Maïwenn fustige les féministes, affichant par ailleurs sa solidarité avec le cinéaste Roman Polanski, accusé de viols depuis plusieurs années.
Chez Paris Match, dans un dossier qui lui est consacré en marge de son nouveau film ‘ADN’, Maïwenn n’y va pas de main morte pour critiquer les féministes. "C’est fou ce qu’elles peuvent dire comme conneries ces derniers temps", lâche l’ancienne compagne de Luc Besson. Pour la cinéaste : "ce sont des femmes qui n’aiment pas les hommes, c’est clair, et qui sont à l’origine de dommages collatéraux très graves", ajoutant : "moi, je suis pour dire aux hommes à quel point on les aime. Il faut arrêter de dire que ce sont tous des pervers". Une allusion aux mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.
Maïwenn estime que tout ceci est allé trop loin. "Je reconnais que les femmes abusées par des hommes sont souvent des femmes fragiles", continue-t-elle. La réalisatrice dit toutefois comprendre très bien que ça soit condamnable, "maintenant, moi, si j’accepte de me rendre dans la chambre d’un homme à 1 heure du matin, je me doute bien que ce n’est pas pour parler d’un rôle…"
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En ce qui concerne Roman Polanski, cible des collectifs féministes, Maïwenn estime que le réalisateur mérite son césar du meilleur réalisateur pour son film ‘J’accuse’. "Polanski a reçu un prix pour un film formidable, juge la cinéaste. Où est le problème ? On ne lui a pas non plus décerné un prix Nobel", affirme l’actrice/réalisatrice.
Elle lance ensuite une pique à Adèle Haenel qui avait quitté la cérémonie en février en criant "la honte !". "Adèle Haenel doit avoir un gros bobo quelque part pour être partie comme elle l’a fait. Le politiquement correct dans ce milieu, aujourd’hui, exige de se déclarer pour elle. Eh bien, moi, je ne le suis pas", déclare-t-elle.
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