La justice va réexaminer les demandes des aînés du chanteur Johnny Hallyday, Laura Smet et David Hallyday, concernant le gel de ses avoirs et l’album posthume, à la suite d’une première audience renvoyée à leur initiative.
Obtiendront-ils ce droit de regard sur l’album posthume et le gel des avoirs de leur père, décédé le 5 décembre ? Telle est la question que plusieurs personnes se demandent depuis le début de cette histoire d’héritage. La première audience a été prévue le 15 mars, mais elle a été renvoyée à l’initiative de la demanderesse, à savoir les avocats de Laura Smet et David Hallyday. En effet, ils ont déclaré qu’ils n’ont pas eu assez de temps afin d’étudier les documents fournis par la partie adverse, c’est-à-dire la partie de la veuve du rockeur, Laeticia Hallyday et de son avocat Ardavan Amir-Aslani. D’ailleurs, malgré l’opposition de ce dernier à un ajournement et le souhait d’en finir avec cette "campagne médiatique orchestrée" contre sa cliente, la justice a quand même tranché pour un renvoi. Vendredi, la justice examinera de nouveau leurs demandes.
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Me Ardavan Amir-Aslani est resté vague sur le futur gestionnaire de la fortune Hallyday. Il y a une semaine, l’avocat de Laetitia Hallyday a précisé que le Taulier avait désigné sa cliente en tant que simple bénéficiaire. Par conséquent, elle n’a pas le droit de disposer des biens du chanteur à sa guise. Quant à la grand-mère de Laetition, Elyette, et son frère Grégory, l’avocat a affirmé qu’ils ne figuraient pas dans le ’trust’ rédigé par Johnny. "Le trust (structure juridique qui permet de transférer des actifs à un tiers de confiance) a été créé le jour-même où [Johnny Hallyday] a rédigé ses dernières volontés. (...). C’est lui qui gérait et il avait prévu qu’après sa mort lui succède l’une des plus importantes banques américaines", a expliqué l’avocat à Paris Match.
Les aînés de Johnny Hallyday, déshérités dans le testament, a fait une demande de droit de regard sur l’album de leur père. En effet, leur père a travaillé durant plusieurs mois de l’année 2017 sur son 51ème album, avec une dizaine de chansons enregistrées. "Nous avons des documents très clairs qui démontrent que les dix titres ont été validés par Johnny Hallyday (...) et qu’il acceptait qu’ils soient commercialisés", a assuré Eric Lauvaux, avocat de Warner Music France, la maison de production du rockeur, à l’audience le 15 mars.
Cette information a été confirmée par le manager du chanteur, Sébasstien Farran, au Journal du dimanche. Mais Laura Smet et David Hallyday en doutent. "Avec une telle carrière, c’est normal que son fils, sa fille comme ses deux autres petites filles aient un droit de regard dessus", avait estimé David Hallyday dans un entretien au Parisien dimanche.
Saisi en référé (procédure d’urgence), le tribunal tranchera sur ces questions, avant de se pencher sur la succession du rockeur, contestée sur le fond par David Hallyday et Laura Smet. Ces derniers disent avoir été lésés par le testament de leur père. Ils ont ainsi demandé que la succession soit soumise aux règles de dévolution légales en France et non à celles des Etats-Unis, où Johnny Hallyday avait rédigé la dernière version de ses dernières volontés testamentaires. Mais cette procédure très complexe pourra prendre plusieurs années.
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(Source : Europe 1)