La série américaine a régné sans partage durant la soirée récompensant les productions diffusées à la télévision. La barrière de la langue n’a pas entravé son succès (la plupart des conversations est en japonais).
"Shogun" a battu un véritable record en recevant 18 prix dont le tant convoité meilleure série dramatique. Elle a aussi remporté la récompense de la meilleure réalisation durant cette 76ème cérémonie des Emmy Awards.
La série a été inspirée par le roman de James Clavell publié en 1975, nous plongeant dans le Japon du du XVIIe siècle. Cette production a été signée par Justin Marks et Rachel Konko. Cette nouvelle adaptation a été lancée ur les plateformes FX et Hulu depuis le 27 février 2024.
Justin Marks s’est montré reconnaissant envers la chaîne FX et son propriétaire Disney en soutenant ce challenge. "Vous avez validé une série d’époque japonaise sous-titrée, très coûteuse, dont le point culminant se déroule autour d’un concours de poésie", a déclaré le scénariste lors de sa prise de parole.
"C’était un projet de rêve où l’Est rencontre l’Ouest" , a indiqué la tête d’affiche de la série, Hiroyuki Sanada, sacré meilleur acteur, en recevant son prix. AnnA Sawai a parlé du "rôle d’une vie" quand elle a été primée meilleure actrice.
Les productions sud-coréennes ont joué un rôle de précurseur en ouvrant les portes de l’industrie hollywoodienne aux séries étrangères. Le succès de "Parasite" et "Squid Game" a créé un précédent que "Shōgun" vient confirmer. Le public américain semble désormais plus enclin à apprécier les productions étrangères, quelles que soient leurs origines culturelles. Les sous-titres ne paraissent plus être un frein au triomphe d’une production. Les personnages principaux parlent à 70 % le japonais dans "Shogun".
Elizabeth Debicki a été ovationnée dans la catégorie meilleur second rôle féminin dans une série dramatique. Elle a incarné la princesse Diana dans "The Crown".
Contre toute attente, c’est "Hacks" qui a décroché l’Emmy de la meilleure comédie coiffant au poteau le favori "The bear : sur place ou à emporter".
Malgré sa défaite dans la catégorie reine, "The Bear" a brillé lors des Emmy Awards grâce à un casting au sommet de son art. Jeremy Allen White et Ebon Moss-Bachrach, duo emblématique de la série, ont une nouvelle fois été récompensés. Liza Colon-Zayas s’est aussi distinguée en livrant une performance remarquable.
La soirée a mis à l’honneur la mini-série Netflix "Mon petit renne". Elle raconte l’histoire troublante d’un barman harcelé. Basée sur les expériences personnelles de son créateur, Richard Gadd, cette série a été sacrée dans plusieurs catégories, dont celles du meilleur acteur et du meilleur scénario.