Cette "contre-tribune" a été signée quelques jours après la publication dans Le Figaro d’une tribune polémique en soutien à l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols et d’agressions sexuelles.
Quelques jours après la parution d’une tribune controversée dans Le Figaro en soutien à l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols et d’agressions sexuelles, plus de 600 artistes ont apposé leur signature sur une "contre-tribune". Celle-ci a été publiée vendredi par le collectif progressiste Cerveaux non disponibles sur un blog hébergé sur le site de Mediapart. Parmi les signataires figurent des artistes tels que Pomme, Médine, Imany, ainsi que les actrices Judith Chemla et Clotilde Hesme. Les signataires de ce texte souhaitent exprimer, à travers cette déclaration, leur "désaccord" avec l’idée défendue dans la tribune parue dans Le Figaro. La soixantaine de personnalités ont en effet soutenu que critiquer l’acteur reviendrait à s’attaquer à l’art. C’est "comme si le statut d’artiste ou le talent justifiait un traitement particulier", ont noté les 600 artistes. Ils considèrent également que la tribune et la défense de Macron sont "autant de crachats au visage des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles".
Comme la soixantaine d’artistes signataires de la tribune, les 600 personnalités souhaitent également que la justice fasse son travail. "Cependant, face au manque d’écoute et de sérieux envers les victimes au sein des institutions policières et judiciaires, il est du devoir de chacun de s’opposer à la normalisation de propos et d’actes tels que ceux de Gérard Depardieu", poursuivent les auteurs, appelant à briser "la loi du silence" et à mettre fin "à l’écho de l’impunité". Ils ont ensuite souligné la nécessité de soutenir les victimes et de ne pas laisser tranquilles des agresseurs, des violeurs, des oppresseurs. "Nous sommes là pour rappeler que l’art n’a pas à être fait par des idoles hors de la réalité, l’art n’est pas du côté des caprices de star. L’art refuse de se soumettre à leur système", ont-ils conclu.
Source : Le Parisien