Quarante ans après la mort du chanteur Claude François, l’un des policiers qui s’était rendu dans l’appartement du chanteur avant l’officialisation du décès, livre son témoignage.
Le 11 mars 1978, Claude François disparaissait tragiquement. À l’occasion de l’anniversaire de sa mort, le policier qui l’a découvert, l’inspecteur Michel Pleiber raconte au Parisien ce qu’il a vu ce jour-là.
Aujourd’hui encore, ce retraité de 67 ans se souvient parfaitement de cette soirée. "On a entendu sur notre radio un ordre de l’état-major qui demandait au commissariat de proximité d’intervenir boulevard Exelmans pour une enquête décès chez un monsieur François Claude. On s’est aussitôt posé la question, avec mon binôme. Etait-ce le chanteur ?", se remémore Michel Pleiber. Les deux fonctionnaires arrivent rapidement sur place et montent "un premier escalier qui menait au hall" puis traversent "un grand salon séjour". Il s’est souvenu d’avoir trouvé quelques femmes, probablement des Clodettes, assises sur le canapé "en train de pleurer à chaudes larmes". Le corps du chanteur était "étendu sur son lit" dans une chambre "qui paraissait terriblement étroite".
L’inspecteur de police dément ensuite toutes les rumeurs farfelues sur les circonstances de ce drame. Claude François est bel et bien décédé suite à une électrocution. "On a constaté un hématome quasi rectiligne sur l’épaule droite, qui indiquait très clairement une chute", se souvient l’inspecteur Michel Pleiber. Il poursuit : "Pour moi, il n’y a pas de doute possible : il s’était mis debout pour redresser l’applique. Il y avait plein d’eau autour de la baignoire. Et l’applique était décollée du mur et pendait. Il a glissé sa main derrière l’applique et a touché les fils électriques. Il est bien mort par électrocution comme l’ont confirmé le médecin légiste et l’inspecteur de permanence du commissariat de quartier".
De cet épisode, Michel Pleiber a gardé une photo. Dessus, un drap blanc recouvre jusqu’au buste le corps de Claude François. Mais l’homme ne veut pas s’en séparer : "Je ne cherche évidemment pas à la revendre. Je respecte la famille", précise-t-il. Selon Le Parisien, qui a eu accès à cette photo, le chanteur a un petit mouchoir dans la bouche. Les secours "ont vraisemblablement dû lui apposer (...) lors des tentatives de réanimation", précise le policier à la retraite. En témoignant, ce dernier a voulu en finir sur les "conneries" que peuvent dire les gens sur ce dossier. Cette photo "me permet toujours d’appuyer le constat que nous avons fait ce jour-là. Cette mort était bien accidentelle", conclu-t-il.