Le mannequin américain Lauren Wasser va devoir affronter une seconde amputation des jambes, toujours liée au syndrome du choc toxique. Le top model avait été victime de cette maladie après avoir utilisé des tampons durant ses règles.
Lauren Wasser, 24 ans, a été victime du syndrome du choc toxique. Il y a cinq ans de cela, la jeune mannequin a utilisé des tampons hygiéniques dont la composition chimique a favorisé la propagation de staphylocoques dorés dans son corps. À l’époque, sa vie a complètement basculé, car elle a dû subir une opération chirurgicale pour amputer une partie de sa jambe droite et des orteils de son pied gauche. Malheureusement pour elle, le calvaire ne s’est pas arrêté pour autant.
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En effet, la jeune femme va devoir de nouveau passer sous le bistouri pour une seconde amputation des jambes. "Ma jambe gauche est un ulcère ouvert qui n’a ni talon ni orteils. Au fil des années, mon corps a produit beaucoup de calcium, ce qui fait que mes os poussent sur ce pied. En gros, mon cerveau dit à mes orteils de repousser, et je suis arrivée au point où j’ai dû subir une opération chirurgicale pour enlever ces os, car c’était impossible de marcher. Je ne peux pas mouiller mon pied parce que c’est un ulcère ouvert", explique Lauren Wasser.
D’après ses dires, l’amputation de sa seconde jambe est donc inévitable dans quelques mois. Malgré cette nouvelle épreuve cependant, la mannequin veut à tout prix conscientiser les femmes sur ce qu’elles mettent pour se prémunir des règles. "Je suis à l’aise dans mon nouveau rôle en tant qu’activiste en marche contre une maladie qui affecte des milliers de personnes. Je veux éduquer les femmes sur les risques potentiels liés à l’usage de tampons. Le syndrome du choc toxique a tué et blessé des femmes pendant trente ans, il est temps que ça cesse", explique Lauren Wasser.
Pour ce faire, la jeune femme a décidé de partager sa triste expérience avec le plus grand nombre de personnes. Elle militerait également pour que les entreprises rendent publiques les compositions des tampons et autres serviettes hygiéniques. La top américaine pousse même l’activisme jusqu’à réclamer une loi sur les dangers du syndrome de choc toxique. La représentante démocrate Carolyn Maloney devrait notamment présenter un texte sur le sujet. Ce dernier demande que les "National Institutes of Health" fassent des recherches portant sur la sécurité des ingrédients dans les produits d’hygiène féminine.
Source : LCI