Le franco-polonais a refusé de présider la 42e cérémonie des César suite à la polémique déclenchée après sa nomination.
La nomination de Roman Polanski a créé une vive polémique car le cinéaste est toujours poursuivi en justice aux Etats-Unis, où il a reconnu avoir abusé d’une adolescente de 13 ans. Actuellement âgé 83 ans, Polanski avait été poursuivi en 1977 en Californie. Il a été libéré sous caution après 42 jours de prison, avant de quitter le Pays de l’Oncle Sam avant le verdict.
Après que Roman Polanski ait été désigné comme président de la 42e édition des César, l’association Osez le féminisme est montée au créneau. Elle appelle à manifester le soir de l’événement, et une pétition qui demandait la destitution de Polanski a circulé, avec plus de 60 000 signatures récoltées ce mardi, rapporte Le Figaro.
Sur la toile, les internautes se sont également mobilisés avec le hashtag ’BoycottCesar’.
Roman Polanski est "très meurtri", assure le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux sur RTL. Face à tout ce chahut, le réalisateur culte a préféré désister. Il a alors renoncer à être le président de la 42e cérémonie des César qui se tiendra le 24 février prochain. Le réalisateur "a décidé de ne pas donner suite à l’invitation" des organisateurs, précise un communiqué de son avocat. Cette polémique "injustifiée" l’a "profondément attristé et atteint let sa famille".
Roman Polanski peut néanmoins compter sur le soutien de certaines stars françaises comme Gilles Lellouche, qui, dans Le Parisien, avait affirmé que cette polémique est juste absurde, sans qu’il ne cherche toutefois à excuser les faits reprochés à Polanski. Idem pour François Berléand : "je ne cautionne pas ce que Polanski a fait il y a quarante ans, mais c’est un homme que je respecte profondément, et il a toute sa place aux César".