Après l’élection (polémique) d’une afro-japonaise en 2015, l’Indo-nipponne Priyanka Yoshikawa a été couronnée Miss Japon 2016.
Priyanka Yoshikawa, 22 ans, est une ’haafu’, c’est-à-dire métisse. Son père est Indien et sa mère Japonaise. Un an après l’élection très controversée d’une métisse noire, il s’agit ici d’une nouvelle victoire contre les préjugés raciaux au Japon.
L’année dernière, l’Afro-japonaise Ariana Miyamoto avait été la cible de plusieurs insultes et injures ! Beaucoup de Japonais s’indignant que la couronne de Miss aille à une ’haafu’ plutôt qu’à une Japonaise ’pure’.
"Avant Ariana, on voyait mal une métisse représenter le Japon", confie Priyanka Yoshikawa, dans des propos rapportés par la presse Française. "C’est ce que je pensais aussi, et c’est pour ça que je n’avais jamais osé relever le défi jusqu’à aujourd’hui. Elle nous a donné du courage, à moi et aux autres jeunes filles métisses, en nous montrant la voie", poursuit la Reine de beauté en ajoutant : "Et moi aussi je veux montrer aux autres que c’est possible".
Petite, Priyanka Yoshikawa devait subir les brimades de ses camarades. "Oui, je suis à moitié indienne et les gens me posent des questions sur ma ’pureté’. Je suis fière d’avoir une part indienne en moi, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas japonaise", affirme la principale intéressée qui, lorsqu’elle était enfant, a été "troublée au sujet de son identité". "On me traitait comme si j’étais un microbe, on n’osait pas me toucher. Mais je suis reconnaissante car cela m’a vraiment rendue forte", se souvient la jeune femme.