Pour Vanity Fair, l’acteur français Gérard Depardieu a fait de confessions émouvantes sur son état d’esprit actuel et sur son pays d’adoption, la Russie.
"J’ai tout vécu. Cela, il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent le dire, je peux mourir à présent", visiblement lassé par la vie. Présent pourtant il y a quelques jours au Festival de Cannes pour représenter Valley of Love, du réalisateur Guillaume Nicloux, Gérard Depardieu semblait heureux et taquin. Il a en effet tenté d’embrasser sa partenaire de tournage, l’actrice française Isabelle Huppert.
Dans l’interview accordée au magazine Vanity Fair à paraître en juin, dont il fait la couverture, l’acteur s’en est surtout pris à son pays de naissance : la France. Aujourd’hui citoyen russe, Gérard Depardieu a expliqué ne s’être jamais senti chez lui dans l’hexagone : "Je ne crois pas en moi car j’ai été élevé dans des valeurs que je ne partage pas", a-t-il déclaré. "Je ne me suis pas senti français". Et d’ajouter : "Je suis prêt à mourir pour la Russie parce que les gens y sont forts ; je ne veux point crever comme un con dans la France de maintenant".
Le monstre sacré du cinéma a aussi évoqué la mort : "Je ne crois en rien. Surtout pas en moi. Parfois, le soir, dans mon lit, je voudrais m’endormir pour l’éternité". Et de conclure : "J’ai tout vécu. Cela, il n’y a pas beaucoup de gens qui peuvent le dire, je peux mourir à présent. Qui peut avoir le culot de dire cela ? J’ai fait ma vie parce que j’avais envie et que c’était possible, et ce n’est pas condamnable". Il a beau savourer son exil, c’est avec un goût amer qu’il envisage l’avenir.