Capture d'écran Blog Mary-Astrid Sliceoffashion.fr
Avec ses 1m72 et sa taille 38, rien ne la destinait physiquement à entrer dans l’univers impitoyable de la mode. Mary-Astrid s’est livrée dans un témoignage où elle confiait son parcours de mannequin "Plus Size".
Sur son blog intitulé Slice of Fashion Life, l’histoire du mannequin international Mary-Astrid Collette cartonne. Elle y révèle les coulisses des shootings pro et délivre des astuces beauté et mode issue de ses huit années d’expérience dans cet univers impitoyable, où la minceur est la norme. Dans une récente interview pour Paris Match, Mary-Astrid, 25 ans, partage son parcours et explique pourquoi elle refuse d’être casée dans la catégorie "Plus Size".
Tout au long de l’interview, Mary-Astrid confie qu’elle a subi bon nombre de pressions au cours de sa carrière de mannequin. Elle explique que les professionnels la trouvaient soit trop pulpeuse pour être considérée comme un mannequin "normal" soit trop fine pour figurer dans la catégorie "Plus Size". "J’en avais assez d’avoir cette pression du 36. Surtout quand j’habitais à Paris", se souvient-elle. Elle estime que faire du mannequinat ne devrait à aucun moment de la vie nuire à la santé et au bien-être d’une personne.
"Apparaître en bonne santé, montrer que l’on est heureuse de faire ce métier, avoir une alimentation saine tout en se faisant plaisir : c’est donc possible dans le milieu de la mode", confie la jeune femme. D’ailleurs, elle explique que si elle ne mangeait pas beaucoup, elle ne tiendrait pas le rythme. Désormais, Mary-Astrid mène un combat contre le diktat de la minceur. Elle prépare d’ailleurs un livre sur le sujet. Néanmoins, elle affirme qu’il ne faut pas croire que toutes les mannequins taille 34 ou 32 sont anorexiques. "Certaines sont naturellement minces et en ont assez qu’on les assimile à l’anorexie".
Mary-Astrid s’est également associé au mouvement #DropThePlus (abandonnez le "plus size"), lancé par l’actrice Australienne Ajay Rochester. "On est mannequins, on est des femmes tout court. Pourquoi on devrait appeler les mannequins au-dessus d’un 38 plus size alors que les mannequins en-dessous, on les appelle juste mannequin", déplore-t-elle. Pour elle, il ne faut pas "catégoriser les mannequins". "On fait toutes le même métier", assure-t-elle.
Dans tous les cas, elle se sent fière de représenter une catégorie de femmes qui auparavant n’était pas autant représentée. En référence, elle cite Robyn Lawley. "Elle a des formes et pourtant elle fait un 44, elle est très grande. Elle fait des couvertures de "Vogue" ou "GQ". Elle fait des plateaux TV", raconte-t-elle. Par ailleurs, elle constate également que de nombreuses marques prêtent aujourd’hui attention à ces femmes qui n’avaient autrefois pas d’autres possibilités dans les magasins que le jean-baskets.