Illustration - SIPA
Avec "Pourquoi j’ai pas mangé mon père" Jamel Debbouze a projeté son propre personnage dans un de ses films.
A travers le personnage d’Edouard, c’est sa personne, avec son handicap, qu’il projette à l’écran (Voici). Son long-métrage s’inspire du roman Pourquoi j’ai mangé mon père. Edouard est un adolescent qui a un handicap, rejeté par la société, mais qui lutte et au final parvient à surmonter son lot de malheurs.
Jamel Debbouze a eu son handicap lorsqu’il avait 15 ans. Percuté par un train, il a perdu l’usage de son bras droit. Au début, cet handicap été d’abord lourd à porter moralement, dit-il. Mais en refusant ce sort qui voulait l’immerger, c’est tout le contraire qui s’est passé, puisque cela lui a donné plus d’envie de se battre. "Tout sort plus vite, plus fort, poursuit-il. Résul-tat, je n’ai pas accepté les cases dans lesquelles on me mettait : arabe, petit, handicapé, moche…" raconte-t-il.
Son succès, Jamel le partage. C’est pourquoi partout où il passe, il ne se lasse jamais de dire que la fatalité n’existe pas et que son destin dépend de ce que l’on veut en faire. De ce fait, il ne se gêne jamais, par exemple, de dire qu’il est beau : "Moi, je me vois beau, sur un cheval blanc. Il ne faut pas voir son sort comme une fatalité" aime-t-il à répéter.
C’est peut-être ce même message qu’il veut transmettre dans ses films. En tout, le message de sourire à la vie (ou plutôt de rire de ses malheurs). Ses prestations et films en tout cas le reflètent, de Jamel Comedy Club à Mission Cleopâtre et H.