Dieudonné dit que sa phrase "Je suis Charlie Coulibaly" est mal interprétée.
Francetv rapporte que dans une vidéo mise en ligne jeudi 22 janvier, Dieudonné s’explique sur son "Je me sens Charlie Coulibaly". L’humoriste a lancé sur Facebook cette phrase en référence à Amedy Coulibaly, l’auteur du meurtre d’une policière à Montrouge et de quatre personnes dans un magasin casher de Paris. Une phrase qu’il a prononcée le 11 janvier, après la marche républicaine qui a réuni plusieurs millions de Français. Par la suite, il a reçu une convocation du parquet, instruit puis a été placé en garde en vue durant une journée. Il sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme" le 14 janvier.
Dans une vidéo de plus de dix minutes, publiée sur YouTube, il s’explique dans les détails sur le sens de la formule qui lui vaut ces poursuites judiciaires. L’humoriste se félicite d’avoir reçu "le soutien du monde entier au nom de la liberté d’expression", "et même du Corée du Nord !", ironise-t-il. La phrase n’était selon Dieudonné qu’une petite note drôle. Il affirme regretter l’incompréhension de son message : en réalité dit-il, la phrase est une formule de paix ; une parole pour adoucir dans un contexte de tension.
Pour illustrer ses propos, Dieudonné prend en exemple les Poilus de 14-18 et les Viêtcong. Les premiers auraient clamé pour signifier leur lassitude de la guerre : "Je me sens franco-allemand". Les seconds, pour être épargnés des bombardements, "Je suis américano-vietnamien, je refuse la guerre". Les morts dans une guerre restent des morts, explique Dieudonné. Il dit qu’il condamne tout simplement la violence, raison pour laquelle il a participé à la marche républicaine. Il n’est ni pour François Hollande encore moins pour l’Etat islamique, d’après ses propos. Il est neutre, selon lui.