Le cinéaste assistait à l’inauguration du Musée d’Histoire des Juifs de Pologne. Il devrait regagner la France où il réside avant que la procédure puisse aboutir à son interpellation.
C’est le quotidien polonais Gazeta Wyborcza qui a rendu publique l’information reprise par Ouest France aujourd’hui. Citant des sources au ministère polonais de la Justice, le quotidien révèle que les Etats-Unis ont tenté de l’arrêter en Pologne, au cours de son séjour durant lequel il assistait à l’inauguration du Musée d’Histoire des Juifs de Pologne.
Recherché par la police américaine depuis 1977 pour des relations sexuelles illégales avec une mineure, Roman Polanski est détenteur de la double nationalité franco-polonaise. « Après avoir été entendu par un procureur polonais, Mr Polanski a donné des garanties suffisantes concernant son lieu de séjour et la possibilité de le contacter pour que son interpellation ne soit pas jugée nécessaire », a déclaré Boguslawa Marcinkowska, la porte-parole du parquet de Cracovie.
La justice américaine a adressé au procureur général de Pologne d’interpeller Polanski en attendant d’engager une procédure d’extradition. Elle a été rejetée dans un premier temps, ne remplissant pas les critères requis par des accords internationaux : elle était en anglais. C’était chose faite mercredi soir, et le parquet régional du lieu de résidence de Polanski a entamé l’examen de la requête américaine.
En 2010 déjà, le procureur général polonais avait indiqué qu’une extradition de Polanski n’était pas possible, car le geste qui lui est reproché est dans la loi polonaise déjà couvert par la prescription. Mais ce n’est pas le cas en droit américain et, si Polanski ne peut être extradé par la Pologne, une interpellation à la demande des Etats-Unis demeure possible.
Cette fois-ci, il devrait revenir en France où il réside avant que la procédure puisse aboutir à son interpellation, estime un procureur cité par le journal. Polanski avait été arrêté en 2009 à Zurich, où il était allé recevoir un prix, puis assigné à résidence en Suisse pendant quelques mois, mais n’a pas été extradé.