« Effrayé et écœuré », par l’image de « violeur » qu’on lui donne dans le film Welcome to New York, DSK entend saisir la justice. Il ne demandera pas toutefois l’interdiction de diffusion.
Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair ont réagi, chacun de leur coté, au film Welcome to New York, présenté à Cannes samedi et dans lequel l’ancien patron du FMI estime avoir été présenté à l’image d’un « violeur » dans l’affaire Sofitel alors qu’il " a été mis hors de cause très rapidement " face aux diverses accusations portées à son sujet, selon son avocat, Me Jean Veil. Ce dernier a fait savoir que son client portera plainte pour diffamation dans les prochains jours.
Dominique Strauss-Kahn " a donné instruction à ses avocats de déposer une plainte " dont " le fondement sera la diffamation ". Elle reprendra également « l’ensemble des extraits sur le viol et la manière dont Dominique Strauss-Kahn est traité ", annonce l’homme de loi sur Europe1.
Malgré un nom fictif donné au personnage, tout dans ce film désignait l’ancien patron du FMI, estime son avocat. " Il suffit d’écouter les interview données par les uns et par les autres pour comprendre qu’il s’agit bien de M. Strauss-Kahn ", s’indigne Me Veil.
Les critiques de l’avocat par rapport au film sont loin d’être favorables à la promotion de l’œuvre.
"Je pense que c’est parce que le film est très mauvais, qu’il a été refusé par les dirigeants du festival de Cannes que M. Maraval s’est mis, comme un coucou cinématographique, à essayer de profiter du festival de Cannes pour essayer de faire croire que son film était un film maudit, mais un film maudit, la vérité c’est que c’est une merde ", lance-t-il. Lui d’enfoncer un peu plus le clou : " C’est un film antisémite et il faut bien voir que manifestement les acteurs et même le réalisateur ont déjà tenté de s’excuser ".
La veille, Anne Sinclair a tenu les mêmes propos très critiques à l’encontre dudit film. Dans une tribune publiée sur Huffington Post, la journaliste ne cache pas son dégoût pour " la façon dont le réalisateur Abel Ferrara représente les femmes, ce qui doit illustrer ses propres pulsions et enfin et surtout du soi-disant face à face des deux personnages principaux, où les auteurs et producteurs du film projettent leurs fantasmes sur l’argent et les juifs », rapporte Le Monde.
Contrairement à DSK, elle ne compte pas, pour autant, saisir la justice. " Je ne ferai pas à MM. Ferrara et Maraval le plaisir de les attaquer en justice. Ils l’ont dit, ils n’attendent que cela. Je n’attaque pas la saleté, je la vomis ", a-t-elle déclaré.