Scandale autour de la Croisette : Leila Hatami, membre du jury, a embrassé Gilles Jacob, le président du festival lors de la soirée d’ouverture. Une attitude "inappropriée" selon le vice-ministre de la Culture iranien.
Actrice iranienne, Leila Hatami est notamment connue pour son rôle dans le film "Une séparation" d’Asghar Farhadi où elle a accédé à la notoriété mondiale. Cette année, elle fait partie du jury du Festival de Cannes auprès de Carole Bouquet, Sofia Coppola ou encore Jane Campion. Malheureusement, la jurée a fait un faux-pas lors de la cérémonie l’ouverture : faire la bise au président du jury Gilles Jacob.
Ce baiser a été censuré dans son pays : l’image a été floutée par certains médias iraniens. L’attitude de l’actrice a été jugée "inappropriée" par le vice-ministre de la Culture, Hossein Noushabadi. Selon la loi islamique, en vigueur dans le pays depuis la révolution de 1979, une femme ne peut pas avoir de contact physique avec un homme étranger à sa famille.
Hossein Noushabadi a tenu ainsi à s’expliquer à travers les médias : "Qu’elle soit artiste ou non, la femme iranienne est le symbole de la chasteté et de l’innocence, donc une telle attitude inappropriée (ayant eu lieu) récemment au festival de Cannes n’est pas conforme à nos principes religieux", rapporte-t-on sur L’Express.fr. "Celles qui participent à des évènements internationaux devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens, afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes", a estimé Hossein Noushabadi.
Face à ces propos, Gilles Jacob a tenu à défendre Leila Hatami sur Twitter : "C’est moi qui ai fait la bise à Mme Hatami. A ce moment, elle représentait pour moi tout le cinéma iranien. Ensuite, elle est redevenue elle-même. Cette polémique basée sur une coutume habituelle en Occident n’a donc pas lieu d’être".