Si cette initiative aboutit, Poppins pourrait devenir le premier jeu vidéo remboursé par la sécurité sociale.
Les créateurs de Poppins, une application conçue pour soutenir les enfants dyslexiques, envisagent de demander son remboursement par la Sécurité sociale. Selon le site de Poppins, son efficacité a été prouvée cliniquement grâce à une étude randomisée et contrôlée lancée en 2022. Cette étude a révélé que le jeu vidéo avait entraîné des améliorations significatives dans la vitesse et la précision de lecture des enfants, ainsi qu’une amélioration des compétences phonologiques chez ceux souffrant de dyslexie sévère. En raison de ces résultats prometteurs, la start-up prévoit de soumettre une demande d’évaluation à la Haute autorité de santé (HAS) d’ici la fin de l’année. Actuellement, Poppins est disponible sur abonnement, coûtant entre 26 et 39 € par mois, et est partiellement remboursé par certaines mutuelles, rapporte le Huffington post.
Le jeu vidéo éducatif qui aide les enfants âgés de 7 à 11 ans à améliorer leurs compétences en lecture et en écriture propose une série de jeux courts. Chacun a des objectifs variés : résoudre des énigmes logiques, reconnaître des sons et trouver le bon rythme, le tout personnalisé en fonction des progrès de chaque joueur. François Vonthron, l’un des fondateurs de la start-up qui développe l’application, explique au journal Le Parisien que Poppins repose sur des protocoles d’entraînement rythmiques. Des recherches ont montré que les enfants ayant des troubles du neurodéveloppement rencontrent souvent des difficultés avec le rythme, élément essentiel pour segmenter les sons dans la parole.
Il est important de noter que Poppins ne remplace pas les séances d’orthophonie. L’application est conçue pour compléter ces rendez-vous en offrant un soutien supplémentaire dans le suivi des enfants. Avec un potentiel remboursement par la Sécurité sociale, le jeu pourrait bientôt être accessible grâce à la carte vitale. En tout cas, Poppins bénéficie du soutien de la fédération française des dys, renforçant son statut comme un outil précieux pour les enfants dyslexiques.