Près d’une église à Freising, en Bavière (Allemagne), des archéologues ont fait une découverte fascinante : une prothèse de main en métal datant de plus de quatre siècles. Elle était encore attachée au bras gauche de son propriétaire.
Une équipe d’archéologues a récemment découvert une prothèse de main en métal à proximité d’une église située dans la ville de Freising, en Bavière (Allemagne). Cette prothèse était toujours attachée au bras squelettique de son porteur après plus de quatre siècles. D’après les médias, elle semblait avoir remplacé les quatre doigts de la main, probablement perdus à la suite d’une amputation. L’Office bavarois pour la conservation des monuments historiques (Bayerisches Landesamt für Denkmalpflege) a partagé cette découverte dans un communiqué le 27 octobre.
Le squelette auquel était attaché ce dispositif métallique appartenait à un homme âgé de 30 à 50 ans, décédé entre 1450 et 1620. Il avait subi une amputation des doigts de la main gauche, notamment de l’index, du majeur, de l’annulaire et de l’auriculaire, comme en témoignaient les traces identifiées sur les os restants. Le motif de cette intervention chirurgicale datant du Moyen Âge reste cependant un mystère à élucider.
La prothèse a été soigneusement retirée du squelette, nettoyée, puis soumise à un processus de nettoyage, de radiographie, de stabilisation, et à une inspection minutieuse. D’après les analyses, elle est principalement constituée de fer et d’autres métaux non ferreux.
La conception minutieuse de cette prothèse a particulièrement attiré l’attention des archéologues. Les doigts semblent avoir été sculptés individuellement, arborant une légère courbure et la position naturelle d’une main au repos. Des bouts de cuir et de tissu ont été identifiés, laissant penser que cette prothèse était autrefois couverte de cuir et maintenue sur le bras de son utilisateur par des bandages. À l’intérieur, il y avait des fragments de matériau similaire à de la gaze, vraisemblablement utilisé pour rembourrer la partie métallique. Cette trouvaille témoigne de l’engagement de la médecine de l’époque envers le bien-être des personnes amputées, mettant en lumière leur quête pour améliorer leur qualité de vie.