De nombreux utilisateurs de Snapchat veulent subir une opération afin de ressembler à un filtre sur le réseau social. Ce constat alarmant a interpellé trois dermatologues américains.
De nombreuses jeunes filles veulent aujourd’hui ressembler à leur double Snapchat. Cette envie est devenue une véritable obsession au point que certaines Américaines ont consulté un chirurgien esthétique pour essayer de ressembler à leur filtre. Cette situation inquiète trois médecins américains de l’université de Boston, aux États-Unis. Le phénomène baptisé "dysmorphophobie de Snapchat", pousse les patients à vouloir ressembler aux versions filtrées d’eux-mêmes, écrit la dermatologue Neelam A Vashi citée par BFMTV. Les jeunes représentent près de 80% des utilisateurs de la plateforme, mais les classes d’âge des plus touchées n’ont pas été précisées dans l’article publié par le Journal of the American Medical Association.
Comme rappelé par La Dépêche, Snapchat dispose de filtres grâce auxquelles les utilisateurs peuvent embellir leurs photos en gommant leurs défauts. Ils se créent alors un physique numérique, avec un nez plus fin, des yeux plus grands et des lèvres plus pulpeuses. Le retour à la réalité est souvent dur face aux imperfections de leurs visages. Ce qui explique cette obsession de vouloir transformer définitivement son corps. Cette pratique est alarmante "dans la mesure où les filtres appliqués aux selfies font apparaître un physique inaccessible et amenuisent la frontière entre la réalité et le fantasme pour ces patients", a ajouté la dermatologue.
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Les trois dermatologues craignent une forte hausse de cette pratique. L’année dernière, 55% des chirurgiens américains ont fait face à cette demande contre 42% en 2015. Fort heureusement, les jeunes français ne sont pas encore pris au piège par cette tendance.