Mattel|Inc./Cover ImagesCOVER/SIPA
Cette année, le magazine américain Forbes a inclus Barbie dans le classement des "100 femmes les plus puissantes" de la planète, une liste habituellement réservée aux figures féminines réelles. Cette décision a été sans doute influencée en grande partie du triomphe mondial du film "Barbie".
Le magazine Forbes a dévoilé son classement des 100 femmes les plus influentes du monde pour l’année 2023, et Barbie a étonnamment décroché la 100ᵉ place. Cette poupée est alors le tout premier personnage fictif à être honoré dans cette liste.
Quelques jours après la publication de ce classement, Forbes a expliqué sa décision, soulignant que les femmes citées sont des "pionnières, des leaders et des innovatrices" dignes de reconnaissance en raison de leur "labeur acharné". Sa rédactrice en chef l’assume pleinement, anticipant les débats et controverses qu’elle pourrait susciter.
Pour comprendre pleinement la raison pour laquelle Barbie est la poupée la plus célèbre au monde et une figure inspirante, Maggie McGrath propose de remonter à ses origines.
Née en 1959, Barbie va célébrer son 65ᵉ anniversaire. Si certaines personnes la perçoivent aujourd’hui comme un modèle dépassé pour les petites filles, il en était tout autrement à ses débuts, selon l’article de Forbes. À l’origine, cette poupée a été créée par la fondatrice de la firme Mattel pour sa propre fille. Elle est révolutionnaire, différente des autres aux formes joufflues et asexuées.
Ruth Handler voulait inculquer à sa fille l’idée qu’elle pouvait ambitionner "une vie et une carrière bien au-delà du simple soin des bébés", résume Maggie McGrath.
Alors que les femmes étaient souvent dépendantes de leurs pères ou maris pour encaisser un chèque, Barbie a ouvert la voie à l’autonomie pour les petites filles, estime Forbes. Depuis sa création, la poupée a incarné 250 professions différentes, dont bon nombre étaient inaccessibles aux femmes à l’époque.
La sortie du film "Barbie" a propulsé la poupée sous les projecteurs, insufflant un second souffle à sa popularité et stimulant les ventes.
Les recettes astronomiques générées par l’œuvre de Greta Gerwig (1,4 milliard de dollars à l’échelle mondiale) ne sont pas simplement le fruit du succès commercial. Elles témoignent surtout de la représentation d’une Barbie qui se rebelle contre la domination masculine, réclamant ainsi l’autorité confisquée par les hommes.
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