Les Catholiques affluent des quatre coins de la Réunion. Les abords de l’Eglise sont embouteillés. L’édifice est trop petit pour contenir le flot de fidèles. La police municipale est sur place pour canaliser la circulation. Et aussi pour éviter tout mouvement de foule.
Depuis le parking de l’Eglise, on assiste à des scènes hors du commun.
Des hommes et des femmes sont en train d’égrainer un chapelet. D’autres sont à l’arrêt les yeux fermés en train de prier.
Le bouche à oreille fonctionne. Ceux qui ressortent disent à ceux qui patientent ce qu’ils ont vu.
Dans la rue une femme demande à une autre : «
le Christ est là ? on le voit vraiment ? », l’autre répond : «
Son visage est là, il regarde dans les yeux. Ça s’est passé hier pendant le chemin de croix… ». Et voilà qu’un cercle se forme. D’autres viennent parler, raconter.
À l’intérieur, des bénévoles, ou tout simplement des habitants du quartier essayent de définir un parcours de visite. Une femme déclare à l’un de nos journalistes : « Passe à ou par là, dans le ti coin l’Eglise ou gan’ faufile à ou ! »
Une fois à proximité du coussin d’à peu près 1M50 de haut, STOP !
Plusieurs cordons empêchent de s’approcher plus près. Un homme dans la foule, anonyme, entonne contre toute attente, un chant religieux.
Haut et fort ! Les centaines de personnes amassées dans l’Eglise trop petite, reprennent en chœur, comme par réflexe. Le ton monte, la
ferveur décolle.