Après un appel lancé sur Twitter par une employée, détachée à la déchetterie de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), 200 lettres d’amour ont été restituées à la famille de l’auteur et de la destinataire.
Cette histoire extraordinaire a débuté mercredi 2 décembre à la déchetterie de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime). Cécile, une salariée dans un bureau d’études en environnement à Aix-en-Provence, est détachée quelques jours à cette déchetterie. Elle y a découvert 200 lettres d’amour entreposées dans une remorque de vieux journaux, relate France Info.
Au journal La Nouvelle République, Cécile a raconté que l’homme amenant la remorque, a expliqué qu’il avait trouvé tout cela dans le grenier d’une maison qu’il avait achetée. Pour la retaper, il a seulement voulu s’en débarrasser. Au moment où la remorque se vide, Cécile et sa collègue ont retrouvé "un petit carton avec plein de lettres". Ces courriers, datés de 1942 à 1945, sont adressés à une certaine "Mademoiselle Aimée", à Loubillé (Deux-Sèvres), et écrits par le même homme, Pierre.
"Quand je vois s’écouler de si belles journées, où nous pourrions passer une si sage jeunesse il me semble que c’est plus que mon sang que je perds, ma petite Aimée tu ne peux t’imaginer comme j’ai un cafard formidable et que je suis las d’être ici", peut-on lire dans une lettre.
Ces lettres d’amour, écrites pendant la Seconde Guerre mondiale ont été ainsi sauvées de la déchetterie, et Cécile a refusé de les jeter. Effectivement, "c’était trop de souvenirs, peut-être que si cela appartenait à ma grand-mère, j’aurais bien voulu les récupérer... Je suis peut-être trop sentimentale...", a-t-elle confié dans La Nouvelle République.
Pour retrouver la famille d’Aimée et de Pierre, elle a décidé de lancer un appel sur Twitter. Les internautes ont partagé son message plus de 10 000 fois, et … Jean-Christophe Popinot, un membre de la famille la contacte sur le réseau social en expliquant être le petit-neveu d’Aimée Randonnet.
Le couple s’est marié jeune, quand Aimée avait 17 ans, et avait eu 2 filles, selon les explications Jean-Christophe Popinot. L’une d’entre elles a vendu la maison familiale, mais elle n’a pas fait attention au carton de lettres dont elle ne connaissait pas l’existence. Jeudi 3 décembre, Cécile a annoncé qu’elle a pu remettre toute la correspondance à la fille d’Aimée et Pierre.
Je travaille en déchèterie et un homme est venu nous apporter un carton remplie de lettres adressées à une certaine Aimée Randonnet. Aidez-moi à retrouver ses enfants/petits enfants. Je ne veux pas que ça parte à la poubelle 🥺🥺 #RT pic.twitter.com/Aus52JbJhb
— Cécile (@CecileFlpp) December 2, 2020