À 81 ans, Maria Elena Arévalo s’amuse à jouer le rôle de ‘Mami Nena’, son personnage dans le jeu vidéo Garena Free Fire. Elle a commencé à jouer il y a quatre ans et a gagné des centaines de milliers de fans sur YouTube, où elle diffuse ses conseils et ses parties depuis le Chili. Son petit-fils l’a initiée au jeu après la mort de son mari. Malgré une sclérodermie qui la handicape, elle garde sa passion pour le jeu.
En 2020, elle perd son mari après 56 ans de vie commune. Elle se lance alors dans les jeux vidéo. Quatre ans plus tard, dans son village de Llay-Llay, à 90 km de Santiago, Maria Elena Arévalo n’est plus seule, elle a le gaming comme compagnie. Elle avoue humblement : "Je ne connaissais pas la souris", rapporte Clubic. Son petit-fils, Héctor Carrasco, 20 ans, lui apprend tout et gère ses réseaux sociaux et ses lives. Avec son personnage de "Mami Nena", le surnom que lui donne son petit-fils, elle devient une guerrière redoutable, en kimono court, gants noirs et masque à crocs. Au départ, avoue la grand-mère chilienne, elle ne cherchait pas à faire de mal, mais elle confie avec un sourire que désormais elle "traque et élimine" ses adversaires sans état d’âme.
Free Fire a fait de ‘Mami Nena’ son ambassadrice officielle et l’a conviée au Mexique en 2022 pour son anniversaire. C’était son premier et dernier voyage hors du Chili. "Les enfants me demandaient des autographes (…) C’était formidable. Je garderai ça en mémoire", dit-elle.
La ’mamie gameuse’, comme la surnomment ses fans, joue moins à cause d’une sclérodermie, une maladie qui durcit la peau. Mais elle ne lâche pas le jeu. "J’aime ce que je fais. Je continuerai tant que je pourrai", déclare-t-elle.
Elle fait partie du phénomène des mamies gameuses, comme la Japonaise Hamako Mori, 93 ans, la "streameuse" la plus âgée du monde d’après le Livre Guinness des records.