Un changement d’alimentation a été remarqué chez certains moustiques préférant le nectar des fleurs que le sang des mammifères. Pourquoi ? Des analyses génétiques ont apporté quelques réponses sur ce sujet.
Il existe plusieurs espèces de moustiques dans le monde, mais ce sont ceux appelés Wyeomyia smithii qui favorisent, le plus, le nectar des fleurs que la monodiète à base de sang. Et pourtant, il y a encore énormément de moustiques, ne faisant pas partie des Wyeomyia smithii, qui préfèrent le traditionnel menu de sang qu’autre chose. L’Ohio State University, aux États-Unis, a effectué de nouvelles recherches sur ce sujet. Leur expérience s’est basée, principalement, sur la génétique afin de démontrer ce changement alimentaire. C’est le journal Proceedings of the National Academy of Sciences qui a publié les résultats de ces recherches.
Les chercheurs ont émis l’hypothèse qu’à l’origine, tous les moustiques sont hématophages, mais avec le temps, ils deviennent de plus en plus végétariens. En effet, afin de comprendre ce phénomène, les chercheurs ont comparé les gènes des moustiques buveur de sang et ceux végétariens. Ils ont pu trouver énormément de différences, à savoir les moustiques sanguinivores possèderaient plus de gènes pour sentir les odeurs ainsi que la digestion des protéines, mais beaucoup moins dans le visuel. "Il serait logique que la recherche de repas sanguins dépende de la détection des odeurs et que les mangeurs de nectar comptent davantage sur la vision pour trouver de la nourriture", a déclaré Denlinger, coauteur principal de l’étude.
Les chercheurs ont expliqué que malgré l’apport nutritif apporté par le sang, les moustiques se ruent vers un régime alimentaire à base de nectar de fleurs en raison des risques encourus pour quelques gouttes de sang. Selon eux, les risques de se faire tuer par l’animal ou l’humain sont énormes, d’autant plus que les moustiques, une fois rassasiés, deviennent très lents et lourds. Ces raisons peuvent expliquer les changements de régime alimentaire. Actuellement, les scientifiques sont à la recherche d’une manière afin de les pousser définitivement au végétarisme. Il est à rappeler que ces insectes sont les sources de plusieurs maladies mortelles telles que la fièvre jaune, le chikungunya, ou le paludisme. D’ailleurs, ils tuent chaque année environ 725 000 personnes.
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