L’apparition des passages pour piétons remonte dans les années 1920 avec la multiplication des véhicules motorisés. Gros plan sur l’histoire de cette partie de la route spécialement aménagée pour les piétons.
Pour traverser la route en toute sécurité, les piétons sont aujourd’hui obligés d’emprunter les passages pour piétons. Or, il y a 100 ans, la voie publique leur permettait d’aller et venir en toute liberté. Cette portion de route aménagée a vu le jour au début du siècle passé. La multiplication des véhicules motorisés au début des années 1920 a rapidement augmenté le nombre de victimes d’accidents.
La presse et la justice ont alors pointé du doigt les véhicules d’être responsables de ces crimes. Les militants hostiles au progrès sont allés plus loin en voulant imposer une limitation de la vitesse autorisée à 40km/h. Le secteur automobile, effrayé par ce revirement de situation, a pris les choses en main. Les constructeurs ont alors décidé d’écarter le piéton du chemin par la création de passages pour piétons. ... obligatoires sous peine d’amende.
Dans les années 1920, la voiture était considérée comme un luxe excentrique symbolisant le mal absolu, car elle était associée à l’image de la mort. La route était de son côté, un espace partagé entre enfants, vendeurs ambulants, calèches, cyclistes et les premiers conducteurs. L’industrie automobile américaine a alors fait le nécessaire pour changer la donne et faire en sorte que le piéton évite le véhicule.
L’histoire ne s’arrête pas là, car le passage pour piétons avait pour but de dépeindre honteusement le piéton désinvolte. Pour ce faire, "les lobbies ont encouragé la presse à pointer sa responsabilité lors d’accidents, ont lancé des campagnes de respect du Code de la route et même réussi à imposer le sifflet au sein de la police : pour "humilier" publiquement le contrevenant", détaille 7sur7.be. Le terme "jaywalking" ("piéton qui traverse en dehors du passage clouté") est ensuite entré dans le vocabulaire américain courant.
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