Par une matinée de 1676, la sœur Maria Crocifissa della Concezione qui résidait au Couvent des Bénédictines s’est réveillée le visage couvert d’encre et une lettre étrange dans la main. Elle avait alors affirmé que le courrier avait été écrit par le diable lui-même.
Cette légende remonterait au 11 août 1676 quand sœur Maria Crocifissa della Concezione de l’ordre des Bénédictines dans la commune de Palma di Montechiaro (Sicile) s’est réveillée le visage tâché d’encre. À sa main, elle tenait une lettre qu’elle affirme ne pas se souvenir d’avoir écrite. Dans cette lettre, un code étrange et indéchiffrable avait été inscrit. La sœur avait alors été convaincue qu’elle avait été possédée par Satan qui l’aurait enjoint d’écrire le courrier pour faire passer un message aux hommes.
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Les siècles ont passé, mais aucun spécialiste n’est parvenu à décrypter l’alphabet inconnu. Ce sera 300 ans plus tard qu’une équipe d’informaticiens italiens du Ludum Science Center a annoncé avoir enfin résolu la véritable signification de la "lettre du diable". Un logiciel du dark web aurait été utilisé pour parvenir à ce résultat. "On peut trouver de tout sur le dark web, de la drogue, de la prostitution, de la pédophilie, et aussi des programmes utilisés par les services de renseignement pour déchiffrer les messages secrets, comme celui que nous avons utilisé", a expliqué Daniele Abate, le directeur du centre.
Ainsi la fameuse lettre du diable contenait des traces de latin, de grec ancien, d’arabe et d’alphabet runique. Elle aurait été bel et bien écrite par sœur Maria. "Dieu pense qu’il peut libérer les mortels. Le système ne marche pour personne. Peut-être que maintenant, le Styx est certain", aurait donc écrit Satan. Dans la lettre, Dieu, Jésus et le Saint-Esprit sont également décrits comme des "poids morts". La lettre se serait adressée à la religieuse pour que celle-ci abandonne sa foi.
Selon l’interprétation personnelle de Daniele Abate cependant, la traduction révèle une sœur Maria très douée en linguistique et légèrement schizophrène. "Ma théorie est qu’il s’agit d’un alphabet précis, inventé par la nonne avec beaucoup de soin, en mélangeant des symboles qu’elle connaissait. Chaque symbole est bien pensé et structuré, il y a des signes qui se répètent, et cela montre une initiative soit intentionnelle, soit inconsciente. La vie dans le monastère était sans doute très stressante", résume-t-il.
Source : 7sur7