Capture d'écran/France Info
Des salariés belges ont accepté volontairement de se faire implanter une puce électronique sous la peau. Ce dispositif a été mis en place afin de remplacer les badges habituels de contrôle.
Une entreprise belge basée à Malines, dans le Nord du pays a lancé une innovation pour faciliter la vie de ses salariés. Les badges habituels sont rangés dans les placards et remplacés par une puce électronique greffée sous la peau. Huit salariés volontaires de la société Newfusion ont accepté d’appliquer le dispositif. L’implant de la taille d’un grain de riz est placé entre le pouce et l’index. Il renferme les données personnelles du salarié pour le coût de 100 euros imputé à la société.
Une fois la puce greffée, le salarié se sert uniquement de sa main pour passer les portiques de l’entrée, déverrouiller leur ordinateur ou payer son repas à la cantine. "L’idée a germé après que plusieurs employés ont perdu leurs badges", a confié Tim Pauwels, l’un des dirigeants de la société au micro de la RTBF et repris par L’Express.
Si l’entreprise mise sur la facilité de vie au bureau, l’utilisation de la puce suscite de nombreuses questions éthiques. Alexis Deswaef, président de la ligne des Droits de l’Homme estime qu’il s’agit d’un réel danger. "On flique dorénavant les employés au plus profond de leur chair. C’est un outil de contrôle total", s’inquiète-t-il. Outre la productivité du salarié, son heure d’arrivée au bureau ou sa pause cigarette sont également suivies de près. "Dans le futur, braderons-nous un peu plus nos droits à la vie privée pour plus de sécurité ou de confort ?", se demande-t-il.
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