Au Japon, louer un "brave type" est devenu de plus en plus fréquent. Les femmes de tout âge sont friandes de cette nouvelle mode qui est pour le moins insolite.
Certains aiment s’allonger sur le divan, dans le cabinet d’un psychologue pour se confier et pour évacuer et alléger son cœur et son esprit. Mais au Japon, une nouvelle méthode commence à prendre de l’élan. Cette nouvelle tendance à la japonaise est la location d’un "brave type".
Cette nouvelle mode a été initiée par le styliste nippon Takanobu Nishimoto il y a de cela quatre ans. Il a d’abord fait lui-même les prestations et après, il a créé une petite société du nom d’"ossan rental". L’entreprise emploie des hommes qui ont entre 45 et 55 ans pour écouter les clients. Le coût de la location de ces hommes mûrs 1.000 yens, soit 8,5 euros environ par heure, selon ladepeche.fr. "Ce service, c’est pour moi un loisir avant tout, avec l’idée initiale d’améliorer l’image des hommes de mon âge un peu défraîchis et dont on a tendance à se moquer", a-t-il expliqué.
Le pays du soleil levant est connu pour ses habitudes et des modes un peu décalé mais cette location d’un homme payé pour écouter et parler en tout honnêteté est vraiment insolite. Selon Takanobu Nishimoto, les services qu’il propose se limitent à l’écoute et aux discussions avec ses clients. "Les personnes qui me louent me demandent juste de les accompagner pendant une heure ou deux, surtout de les écouter", a-t-il expliqué. Actuellement, il a des clients réguliers mais nombreux sont ceux qui le réclament depuis ces derniers temps.
Selon le site du journal Le Point, Takanobu Nishimoto gère actuellement une affaire qui marche. Les clients affluent de partout. il gère désormais près de 60 hommes qui travaillent pour lui, réparti sur tout l’archipel du Japon. Des adolescents aux séniors, les clients de Takanobu Nishimoto et de ses employés sont composés de personnes de tout âge. Le succès de cette entreprise du styliste de 48 ans est surtout basé sur le fait qu’au Japon, la pudeur est un maître mot. "Quand on est confronté à quelque chose de nouveau, il est difficile d’en faire part à quelqu’un car il n’y a pas nécessairement l’interlocuteur souhaitable dans les relations existantes. On se demande dans quelle mesure on peut se livrer, si on ne risque pas de gêner l’autre", explique le psychologue Hiroaki Enomoto.
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