Si les philosophes sont les premiers à s’emparer de la question du bonheur, les mathématiciens de l’University College de Londres se sont également lancés sur le sujet en mettant à jour l’équation du bonheur.
La quête du bonheur intéresse plus d’un. Loin des préceptes philosophiques de cette sensation de plénitude, la science dure a aussi sa formule toute faite.
La première équation
Pour élaborer la première équation du bonheur, les scientifiques ont analysé les données en partant sur un corpus de 26 personnes. Ces dernières étaient amenées à prendre des décisions qui allaient les conduire soit à des gains soit à des pertes monétaires. Ils avaient le choix entre une récompense immédiate ou prendre le risque de parier et de perdre gros, ou de gagner bien plus. Dans la foulée, les chercheurs scrutaient, en examinant les réactions du cerveau, si la personne était heureuse. Résultat : le bonheur est directement lié à la récompense obtenue ou les attentes escomptées. Une logique qui s’explique scientifiquement suite à l’activation de la dopamine.
Quand le malheur des autres entre en jeu
Dans une nouvelle étude, publiée par Nature, les chercheurs ont pris la première équation en intégrant le bonheur des uns et le malheur des autres. 47 personnes ont passé le test et ont parié pour toucher une récompense. Mais contrairement à la première étude, les cobayes savaient qu’une autre personne avait parié sur le même sujet. En moyenne, les personnes ayant gagné, mais ont vu un autre individu perdre sur le même pari étaient moins heureuses. Il en est de même pour celles qui ont perdu alors qu’une autre personne a gagné. Ces réactions semblent en rapport avec la culpabilité et l’envie.
La question de l’altruisme
Selon Robb Rutledge, de l’institut de Neurologie de l’UCL, auteur principal de l’étude cité par le Huffington Post ce mercredi, "notre équation peut prédire exactement à quel point les gens sont heureux, en se basant non seulement sur ce qui leur arrive, mais sur ce qui arrive aux gens autour d’eux". Les chercheurs ont ajouté que la nouvelle équation permet de déterminer à quel point une personne est généreuse. Il est apparu dans un autre test que "les personnes les moins heureuses quand une autre personne perdait son pari donnaient 30% de leur argent", rapporte la même source. Par ailleurs, ceux qui étaient insatisfaits s’ils percevaient moins qu’une autre personne donnaient plutôt 10% de la somme. Les chercheurs ont conclu que c’est la première fois que la générosité des gens est directement liée à leur degré de bonheur face aux inégalités.
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