Beaucoup de gens savent entonner sans problème la gamme Do Ré Mi Fa Sol La Si. Mais bien peu en connaissent l’origine qui remonte à plus de mille ans.
Que l’on ait fait su solfège ou non, entonner Do Ré Mi Fa Sol La Si est à la portée du premier venu. En effet, ces notes composent la gamme de notes de musique que nous utilisons aujourd’hui. Mais peu de gens savent d’où elles proviennent. La gamme est une suite de sept notes qui augmentent d’un ton à chaque mesure. Il nous faut remonter au XIe siècle pour en découvrir l’origine.
C’est à un moine toscan, le musicien Guido d’Arezzo (995–1050), que l’on doit les noms des notes de la gamme que nous utilisons aujourd’hui. Elles ont été pensées selon un chant religieux, l’hymne à St Jean-Baptiste. Pour le créer, le moine il a utilisé les initiales des sept phrases de cette chanson. Cela donnait donc : "Ut queant laxi, Resonare fibris, Mira gestorum, Famuli tuorum, Solve polluti, Labii reatum, Sancte Johannes". Cela peut se traduire par "Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le péché de leurs lèvres souillées, Saint Jean".
Il ne s’agissait pas encore de la gamme de note de musique finale, comme on peut le remarquer. Elle débute par Ut et n’est composée que six notes musicales. Elle a légèrement évolué depuis pour être celle que nous connaissons aujourd’hui. L’Ut a été remplacé par Do au XVIIe siècle, afin de faciliter la prononciation de la gamme. Le Si lui n’a été introduit qu’à la fin du XVIe par Anselme de Flandres. Pour cela il a utilisé la dernière partie de la chanson, en remplaçant le J par un I.
Voilà donc la raison pour laquelle Do Ré Mi Fa Sol La Si composent la gamme de notes de musique que nous utilisons aujourd’hui. Cependant, en Allemagne et dans certains pays anglo-saxons, les notes musicales sont illustrées par les lettres de l’alphabet de A à H ou de A à G. Ce système date de l’Antiquité.