Illustration-New-York-faits-divers/SIPA
Selon une étude menée auprès des chimpanzés, ces animaux seraient capables de discerner le bien du mal. Malgré cette capacité, ils ne semblent pas en mesure d’intervenir à chaque cas.
Devant une injustice quelconque, les normes sociales vous pousseront à réagir. Le fait de savoir mettre un nom sur un acte au point de le qualifier d’injuste serait un réflexe acquis au fur et à mesure de notre évolution. Sur le même sujet, une étude a été menée près de nos cousins primates, les chimpanzés, il a donc été révélé que ces derniers seraient également sensibles à la notion de bien et de mal.
Ce sont des chercheurs de l’Université de Zurich qui ont réalisé cette expérience sur deux groupes de chimpanzés vivant dans deux zoos séparés. On a montré aux cobayes une série de clips vidéo dévoilant différentes actions. Certaines envoyaient des images banales, impliquant un singe cassant des noix ou marchant, quand d’autres reflétaient plus d’agressivité. Par exemple, l’une des vidéos montrait des singes adultes tuer un bébé singe.
Discernement mais passivité
Le résultat a été flagrant, les chimpanzés ont passé quatre fois plus de temps devant les images d’infanticide. D’après l’explication apportée par les scientifiques, les singes étaient conscients que les images qui se défilaient n’étaient pas acceptables. Malgré cette capacité de discernement du bien comme du mal, rien n’a pourtant prouvé que ces primates soient prêts à intervenir d’une manière quelconque. Les chercheurs misent cette passivité sur le fait de la distance mise par la télévision. Donc, s’ils décèlent "la violation de normes sociales dans leur communauté comme dans celle d’individus inconnus", "ils ne répondront émotionnellement qu’au sein de leur propre groupe", souligne Claudia Rudolf von Rohr, l’auteure principale de l’étude.