Les noms "Nutella" et "Fraise" ont été refusés par le tribunal parce qu’ils sont jugés préjudiciables pour les enfants.
20 Minutes rapporte que le tribunal de Valenciennes n’a pas accordé, la semaine dernière, à deux couples de parents l’autorisation de prénommer leurs filles d’après deux références gastronomiques. Motif invoqué : "Nutella" et "Fraise" pourraient être dommageables aux enfants, qui courent le risque de faire l’objet de "moqueries" ou de "réflexions désobligeantes".
Le tribunal avait été saisi, par intermédiaire du procureur de Valenciennes, par l’officier d’état civil. Comme le prévoit la jurisprudence, les juges ont statué "dans l’intérêt de l’enfant" et ont renommé les deux enfants. Sur la requête de ses parents, "Fraise" s’est muté en "Fraisine", et "Nutella" s’est transformé en "Ella".
Les noms d’enfants bizarres, choix des parents, on en rencontre ici et là. D’après un article de Le Point du 15 août 2013, un peu moins d’un an des attentats du 11 Septembre, un couple turc qui vit en Allemagne (Cologne) s’est vu refuser de nommer leur fils Oussama Ben Laden. En 2009, des parents du New Jersey ont été interdits d’appeler leur petit garçon Adolf Hitler. En Suède, de futurs parents ont souhaité protester contre la rigidité des lois nationales entourant les listes de prénoms autorisés en dénommant leur enfant Brfxxccxxmnpcccclllmmnprxvclmnckssqlbb11116 (prononcé Albin), ce qui a été interdit par le tribunal tout comme Metallica, Ikea ou encore Q et @.
En France, la législation dit que : "Lorsque le prénom paraît contraire à l’intérêt de l’enfant (...), l’officier de l’état civil peut en aviser sans délai le procureur de la République". D’après l’article 57 du Code civil, celui-ci peut "saisir le juge aux affaires familiales". Le juge peut alors ordonner ou non la suppression du prénom sur les registres de l’état civil.