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Pour échapper aux prédateurs ou pour mieux attaquer leur proie, les araignées utilisent leur capacité à imiter un autre spécimen. Des chercheurs se sont penchés sur le sujet.
Afin de se nourrir ou au contraire de se défendre contre un prédateur, de nombreux animaux sont passés maîtres dans l’art de la dissimulation en prenant la couleur de leur environnement ou l’aspect d’un objet inanimé (pierre, feuille, brindille…). D’autres pratiquent le mimétisme : une stratégie qui consiste à imiter l’apparence ou le comportement d’une autre espèce. On appelle ce phénomène le myrmécomorphisme. C’est le cas notamment des araignées.
Le site Maxisciences.com a analysé en détail ce type de comportement en réalisant une vidéo qui met en scène la manœuvre d’une araignée pour usurper l’identité d’une fourmi. L’objectif de l’araignée : adopter la forme d’une espèce nocive dans le but de décourager les éventuels prédateurs. Si cela semble impossible, Maxisciences précise que plus de 300 espèces d’araignées ont été répertoriées comme myrmécomorphes par la communauté scientifique.
Pourtant, ce mimétisme est particulièrement difficile à réaliser. En effet, pour imiter les fourmis, les araignées doivent se lancer dans une transformation quasiment impossible : "cacher leur paire de pattes en trop et se doter d’une tête non seulement séparée du thorax mais également dotée d’une paire d’antennes et de deux yeux principaux", explique Maxisciences.
Pourquoi particulièrement les fourmis ? Tout simplement parce que ces insectes sont difficiles à dominer. A noter que toutes les araignées ne font pas appel au myrmécomorphisme. C’est chez les Salticidae et les Clubionidae que l’on compte de nombreuses espèces myrmécomorphes. Cependant, il en existe également chez les Theridiidae, Eresidae, Thomisidae, Gnaphosidae, Zodariidae.
L’incroyable stratégie de ces araignées qui se déguisent en fourmis par Gentside Découverte