Facebook réfléchit à une politique spécifique pour faire face à la multiplication des vidéos "deepfakes".
L’utilisation des vidéos "deepfakes" truquées hyper réalistes se multiplient récemment sur les réseaux sociaux, comme l’indique Europe 1. Elles sont surtout utilisées à faire dire à des personnalités des propos qu’elles n’ont jamais tenus. Face à cette situation, Facebook a estimé qu’il serait sensé de se doter d’une politique spécifique en la matière. Mercredi 26 juin, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg a annoncé que les "’deepfakes’ sont un sujet dont la politique est en train d’être évaluée".
Victime lui-même d’une vidéo de ce type qui a été publiée sur sa filiale Instagram, il a indiqué que le réseau social ne l’avait pas supprimée. De ce fait, Mark Zuckerberg a estimé qu’"il serait vraisemblablement sensé d’avoir une politique différente et de traiter ces ’deepfakes’ autrement". Il a ainsi proposé un traitement différent de la façon dont Facebook traite la désinformation classique. Dans ce sens, il a rappelé que le réseau social ne souhaitait pas se faire l’arbitre de la vérité.
Pourtant, grâce aux avancées et à la démocratisation des outils d’intelligence artificielle, les vidéos "deepfakes" ouvrent la porte à des actions de manipulation d’une redoutable efficacité. Pour y faire face alors, Facebook utilise des vérificateurs ("fact-checkers") externes, dont l’AFP, pour étiqueter certains contenus comme "faux" ou trompeurs. Pour limiter leur propagation, des modifications de ses algorithmes sont effectuées par le réseau social sans les supprimer.
>>> A lire aussi : Instagram - Mots de passe non-sécurisés : y-a-t-il un risque ?
Pour éclaircir ses dires, le PDG a pris comme exemple la vidéo manipulée de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi. Les images qui sont rapidement devenues virales ne sont pas truquées, mais avaient été fortement ralenties. Donc, l’élue semble s’exprimer difficilement, comme si elle était ivre. "L’erreur de notre part, a été qu’il a fallu plus d’un jour, à nos systèmes, pour la signaler comme manipulée aux utilisateurs", a reconnu pourtant Mark Zuckerberg.
>>> Notre dossier sur Facebook