Le président de l’Arcep, Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes, s’est exprimé sur la difficulté de transférer des données d’un smartphone à l’autre. Il estime que les utilisateurs sont "piégés".
Sébastien Soriano, président de l’Arcep, le gendarme des télécoms, était l’invité du Parisien. Il a particulièrement parlé des transferts entre smartphone. Une action devenue difficile malgré la montée en puissance et en qualité des systèmes des nouveaux appareils. "Quand on achète un smartphone, le choix entre les modèles est large mais, au final, une fois équipé, notre liberté est limitée", a dénoncé le responsable. Piégés selon lui comme "un poisson qui a fait le choix d’un bocal - rond, carré, peu onéreux ou extrêmement cher - mais qui réalise, une fois dans l’eau, qu’il est bien difficile et très risqué d’en changer", a-t-il poursuivi.
Outre les difficultés pour transférer des données entre deux appareils, Sébastien Soriano relève d’autres complications. "Il est par exemple impossible de supprimer certaines applications installées d’autorité et par défaut par certains fabricants", a-t-il déploré. Il cite également l’impossibilité d’utiliser par exemple "le navigateur Safari sur un iPhone et donc de personnaliser complètement son usage mobile du Web".
"Nous sommes dans un esprit de recommandations", a précisé Sébastien Soriano. L’Agence, a-t-il expliqué, est chargée de contrôler la qualité des réseaux et de faire un rappel aux opérateurs téléphoniques et mobiles quand ils ne respectent pas les règles. L’Arcep n’a donc aucune autorité sur les fabricants de smartphone. Néanmoins, elle met à disposition de tous, consommateurs et fabricants, "des fiches pratiques et des recommandations sur la neutralité du Net, l’objectif d’atteindre davantage de liberté de choix pour tous les utilisateurs", a assuré le président de l’Arcep.