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Le réseau social Facebook a pris des mesures pour limiter la diffusion des attaques extrémistes.
Pour stopper les retransmissions en direct des vidéos d’attaques extrémistes sur sa plateforme, Facebook a fait appel à la police de part et d’autre de l’Atlantique, rapporte Sputnikfrance. Son objectif est d’éduquer ses outils d’intelligence artificielle grâce à cette collaboration. Annoncée, mardi 17 septembre, cette initiative fait partie des mesures prises par le réseau social pour nettoyer les contenus "haineux et extrémistes". Elle permet également à cibler les mouvements ou individus prêchant le suprémacisme blanc et de les ajouter, ainsi, à sa liste "d’organisations terroristes".
Effectivement, le réseau social a été très critiqué à cause de la diffusion en direct d’une attaque d’un suprémaciste blanc le 15 mars. Ce dernier s’est filmé pendant qu’il attaquait une mosquée à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. La vidéo a été retransmise pendant 17 minutes sur Facebook avant d’être stoppée.
Depuis cet événement, différentes initiatives ont été prises par l’entreprise telle des restrictions pour l’accès à Facebook Live, des rencontres avec des responsables politiques. Elle a également eu un lien avec d’autres réseaux afin d’arrêter le "détournement de technologies permettant de diffuser du contenu terroriste".
D’après les informations, la police de Londres apportera son concours à partir du mois d’octobre. Le but est de permettre à Facebook de mieux entraîner ses outils d’intelligence artificielle à détecter rapidement ces contenus et les supprimer. Toutefois, la difficulté vient du fait que la "machine" doit pouvoir faire la différence entre une attaque dans la vraie vie et une scène de film ou de jeu vidéo.
Pour pouvoir apprendre à les identifier correctement, les outils d’intelligence artificielle ont besoin de quantités énormes de données. Ils pourront, par la suite, les trier et in fine les supprimer. C’est pour cette raison que les images venant de la police londonienne viendront enrichir la banque d’images qui est déjà constituée grâce aux forces de l’ordre américaines. Pour ce faire, les unités de la police de Londres utiliseront des caméras lors de leurs entraînements au tir.
Par ailleurs, Facebook a rappelé qu’il a déjà banni 200 organisations suprémacistes blanches. Il a élargi sa définition de ce qui constitue une organisation "terroriste" en faisant appel à des experts. Désormais, la nouvelle définition est élargie à des actes de violence en particulier dirigés contre des civils avec l’intention de les contraindre et de les intimider.
Pareillement, le réseau social a aussi amplifié les missions d’une équipe de 350 experts du maintien de l’ordre, de la sécurité nationale, de l’anti-terrorisme, mais aussi des universitaires spécialisés dans l’étude du phénomène de radicalisation.