Le 6 décembre, Meta a fait savoir que l’entreprise californienne entend renforcer la confidentialité des conversations et des appels sur Messenger et Facebook.
Toutefois, ce chiffrement de bout en bout des échanges privés comme sur WhatsApp n’est pas du goût de plusieurs gouvernements.
L’opération de Meta a déjà commencé avec un cryptage de bout en bout de toutes les conversations et appels personnels sur Messenger et Facebook. Le géant des réseaux sociaux a indiqué dans un communiqué que cela va rendre « encore plus confidentiels et sécurisés » les échanges privés. Ainsi, en cryptant toutes les données de cette manière, Meta, elle-même, ne peut accéder aux contenus échangés entre les utilisateurs. Cette confidentialité renforcée était déjà accessible aux utilisateurs de Messenger. Mais aujourd’hui, elle est mise en place par défaut pour tous comme c’est déjà le cas sur WhatsApp.
Par ailleurs, la mise à jour envisagée par Meta intègre aussi d’autres fonctionnalités comme la modification des messages et des images de meilleure qualité.
De nombreux gouvernements n’apprécient pas cette mise à jour de Meta. En effet, elle ne permettrait plus à la justice des pays de récupérer les emails, les messages instantanés et les autres contenus partagés sur les plateformes comme Messenger dans le cadre d’une enquête criminelle.
De son côté, le gouvernement britannique avait déjà demandé au groupe californien d’adopter des mesures de sécurité solides avant de lancer sa mise à jour. Cela est nécessaire pour garantir la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle, disait-il. Le Home Office, quant à lui, estime que ce cryptage peut empêcher la police de détecter les violences sur les enfants, notamment à travers les signalements des messages. Mais Meta se veut rassurant en affirmant qu’elle entend bien continuer « à effectuer plus de signalements aux forces de l’ordre que nos pairs grâce à notre travail en pointe dans le secteur ».