Alors que Google prépare l’intégration de Bard dans son application Messages sur Android, cette nouveauté suscite déjà de nombreuses préoccupations. Les détails.
En intégrant Bard à son application de SMS, Google pourra accéder à l’ensemble de vos conversations. La fonctionnalité sera directement incorporée à l’application Google Messages sur Android, préinstallée sans intervention de l’utilisateur. Bard, l’assistant conversationnel de Google, peut être lancé à partir de l’écran "Nouvelle conversation" et apparaît comme une discussion autonome. Cependant, cet agent conversationnel soulève des préoccupations en matière de protection des données, note le site Usine-digitale.fr. En effet, les utilisateurs qui souhaitent bénéficier de fonctionnalités telles que l’aide à la rédaction de messages, la traduction, l’identification d’images, etc., doivent donner leur accord pour partager diverses informations.
Bien que Google assure une protection antispam et un chiffrement de bout en bout, la dernière version de Bard s’avère plus intrusive. Les discussions avec Bard ne sont pas chiffrées de bout en bout et servent à améliorer les services Google, notamment les modèles d’apprentissage automatique qui alimentent Bard. Les données sont traitées par des évaluateurs formés et déconnectées du compte de l’utilisateur, mais conservées jusqu’à 3 ans. Les informations collectées incluent les conversations, la localisation, les commentaires et les informations d’utilisation. Pour assurer la sécurité des utilisateurs, ils sont donc invités à ne pas fournir des informations qu’ils ne souhaitent pas être vues et utilisées par Google.
Bard utilisera ces données pour générer des réponses en se basant sur les conversations passées et la localisation, tout en examinant les commentaires pour améliorer sa sécurité. Les utilisateurs peuvent modifier leurs paramètres de localisation à tout moment. Cependant, cette mise à jour permet à Bard de scanner et analyser l’ensemble des messages, ainsi que d’accéder aux applications Google signées, telles que Gmail, Docs et Drive, soulevant des préoccupations sur la protection de la vie privée. La réaction des autorités européennes concernant ces questions de confidentialité reste à être observée.