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Ce départ de Kevin Systrom et Mike Krieger cofondateurs et dirigeants d’Instagram intervient au moment où Facebook traverse sa plus longue crise.
Après la démission des deux co-fondateurs de WhatsApp en mai 2018 et en 2017, c’est au tour des dirigeants d’Instagram de claquer la porte. Sur fond de désaccord avec la maison mère, Kevin Systrom et Mike Krieger ont quitté le groupe après avoir passé 8 ans chez l’application de partage de photos et six ans chez Facebook. Si les deux hommes n’ont pas donné les raisons de leur départ, les médias soupçonnent une mésentente avec le réseau social en pleine crise. "Nous allons prendre des congés pour explorer à nouveau notre curiosité et notre créativité", a mentionné Kevin Systrom, directeur général d’Instagram dans une déclaration publiée sur le site de l’entreprise.
Selon le Wall Street Journal, le conflit entre les deux dirigeants avec la maison mère a duré ces derniers mois à propos de l’autonomie d’Instagram. D’après la même source, les dirigeants de Facebook, y compris Mark Zuckerberg, ont incité Instagram à élargir rapidement le nombre d’utilisateurs. Les deux jeunes hommes respectivement âgés de 34 et 32 ans ont commencé à travailler pour le groupe alors qu’ils étaient encore étudiants à l’université. Kevin Systrom est le créateur de l’application en 2010 avec Mike Krieger qui était directeur des affaires technologiques ("chief technical officer"). "Construire de nouvelles choses exige que nous prenions du recul, que nous comprenions ce qui nous motive et le faire coïncider avec les besoins du monde, voilà ce que nous voulons faire", a poursuivi Kevin Systrom cité par Le Point.
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Mark Zuckerberg, le patron de Facebook n’a pas tardé à réagir à cette démission des deux dirigeants d’Instagram. Le dirigeant du réseau social a exprimé sa joie d’avoir travaillé avec eux ces six dernières années. "J’ai hâte de voir ce qu’ils vont construire à présent", a-t-il glissé. Ce départ de Kevin Systrom et Mike Krieger intervient au moment où Facebook connait la plus grave crise de son histoire. Outre une baisse importante d’audience, le réseau social est accusé d’avoir été une plateforme de manipulation politique, notamment lors de la campagne présidentielle américaine de 2016.
