Face aux nombreuses critiques sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents, Instagram a décidé de renforcer ses mesures de sécurité. La plateforme a annoncé de nouvelles fonctionnalités destinées à protéger les plus jeunes utilisateurs et à limiter leur exposition aux contenus inappropriés.
Afin d’améliorer la sécurité des jeunes utilisateurs, Meta a annoncé une nouvelle fonctionnalité sur Instagram. Les moins de 16 ans verront désormais leurs comptes automatiquement configurés en mode privé. Ainsi, seuls les abonnés approuvés pourront voir leur profil, leurs publications et les contacter. Les jeunes de 16 à 17 ans auront la possibilité de modifier le paramètre, mais devront obtenir l’accord parental pour rendre leur profil public.
Meta est, depuis un certain temps, sous pression pour limiter les risques d’addiction et de cyberharcèlement sur ses plateformes. L’entreprise a donc a pris cette initiative pour répondre aux préoccupations croissantes sur l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Ce changement sera progressivement appliqué dans plusieurs pays avant de toucher la France et l’Union européenne d’ici fin 2024.
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En plus de la confidentialité accrue, Instagram a également décidé d’introduire des outils pour favoriser une utilisation plus saine. Les comptes des adolescents seront automatiquement soumis à un mode veille entre 22 h et 7 h, pour inciter les jeunes à se déconnecter. Les notifications seront alors désactivées. De plus, après 60 minutes d’utilisation cumulée dans la journée, les utilisateurs recevront un rappel pour faire une pause. Ces mesures visent à limiter le temps passé sur l’application et à encourager des comportements plus équilibrés.
Cependant, Meta admet que la vérification systématique de l’âge des utilisateurs n’est pas encore envisageable pour des raisons de confidentialité, ce qui laisse la porte ouverte à des contournements. Le débat sur la protection des jeunes en ligne est donc loin d’être clos. Matthew Bergman, avocat spécialisé dans la défense des victimes des réseaux sociaux, a souligné que les plateformes comme Instagram peuvent engendrer une dépendance et exposer les jeunes à des contenus nocifs. Malgré ces efforts, certains experts estiment que les nouvelles mesures ne sont pas suffisantes pour lutter contre les dangers des réseaux sociaux.
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