Bien que WhatsApp soit la plus populaire, le marché des messageries cryptées croît rapidement. Ces applications protègent les conversations privées contre les intrusions, mais certaines, comme Ghost, sont particulièrement prisées par les criminels, indique Europol.
Lancée il y a neuf ans, l’application Ghost était accessible uniquement via des smartphones modifiés et un réseau de revendeurs. Totalement anonyme, elle ne nécessitait aucune donnée personnelle pour son utilisation. Ghost utilisait un cryptage renforcé, permettant aux utilisateurs de détruire les messages à distance et de réinitialiser leur appareil en cas de saisie. Selon Europol, le service exploitait des serveurs en Islande et en France, avec des actifs financiers aux États-Unis.
Ghost était principalement utilisé par des criminels, avec environ 1000 messages échangés quotidiennement, rapportent les médias français comme Le Figaro. Europol a démantelé cette plateforme, arrêtant 51 suspects dans le cadre d’une opération visant à perturber le crime organisé, y compris le trafic de drogue et d’armes.
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WhatsApp, Signal et Telegram offrent des services de messagerie sécurisés, mais certains contenus illégaux peuvent circuler sur ces plateformes. Récemment, le fondateur de Telegram a été accusé en France de ne pas suffisamment combattre les contenus illégaux. En revanche, Ghost était spécifiquement conçu pour les communications entre criminels.
Europol a souligné l’importance pour les enquêteurs d’accéder aux messages des criminels, tout en appelant les entreprises à éviter que leurs services ne deviennent des outils pour le crime. Plusieurs applications cryptées, comme EncroChat et Sky ECC, ont été démantelées ces dernières années, ainsi qu’ANOM, qui avait été géré par… le FBI. Europol considère que Ghost, bien que moins vaste, reste significatif pour les enquêtes.
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