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Après des années de polémiques, Facebook a décidé de confier la responsabilité ultime sur la modération à un conseil des sages. L’instance sera chargée de statuer sur les publications les plus sensibles.
Souvent pointé du doigt pour avoir laissé passer de la propagande ou des messages haineux, Facebook a dévoilé, mercredi 6 mai, un Conseil des sages. Il s’agit d’une instance indépendante, qui sera chargée de trancher sur les contenus litigieux. Le projet d’une sorte de "Cour suprême", ayant le dernier mot sur le maintien ou non des publications controversés sur les réseaux Facebook et Instagram, avait été dévoilé fin janvier.
D’après Brent Harris, le directeur des politiques publiques de la plateforme, la mise en place de ce conseil marque le début d’un "changement fondamental dans la façon dont certaines décisions sur les contenus seront prises". Les "décisions définitives et contraignantes sur la question de savoir si un contenu spécifique doit être autorisé ou supprimé" revient donc à ce conseil.
Ce conseil de sages sera composé de 40 personnalités, possédant "une expertise significative dans plusieurs domaines clés". Facebook cite notamment : la liberté d’expression, les droits numériques, la liberté religieuse, la modération du contenu, les droits d’auteur numériques ou encore la sécurité en ligne, la censure sur internet et la transparence.
L’entreprise en aurait déjà désigné 20. Il y a par exemple la lauréate yéménite du prix Nobel de la paix 2011 (Kolkata Abdel-Salam Karman), l’ancienne Première ministre danoise et ancienne présidente de l’ONG Save the Children (Helle Thorning-Schmidt), l’ancien juge hongrois et vice-président de la Cour européenne des droits de l’Homme (Andras Sajo), ou encore la directrice de l’ONG Internet sans frontières (Julie Owono).
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