ILLUSTRATION - SIPA - CHAMUSSY
Alors qu’il connaît une crise de réputation majeure, Facebook a décidé de retirer les catégories politique, santé et religion de son ciblage publicitaire.
Les recettes publicitaires rapportent beaucoup au réseau social. Pour preuve, Facebook a réalisé un chiffre d’affaires de 84 milliards de dollars (72,5 milliards d’euros) en 2020, principalement grâce aux recettes publicitaires. L’entreprise a toutefois décidé de changer sa politique en faisant le tri dans son ciblage publicitaire. A partir du 19 janvier, les utilisateurs de Facebook et Instagram ne seront plus ciblés par des publicités en fonction de leur intérêt pour certains sujets sensibles, comme l’orientation sexuelle et l’affiliation politique, rapporte Le Parisien. "Nous voulons mieux répondre aux attentes mouvantes des personnes sur les méthodes des annonceurs", a souligné mardi Graham Mudd, le vice-président chargé de la publicité pour le groupe californien.
Les annonceurs sur Facebook se réjouissent surtout de pouvoir cibler des consommateurs très finement et à très grande échelle. Ils ont en effet la possibilité de choisir parmi des milliers de catégories d’intérêts en fonction des pages qu’ils ont consultées ou des pubs sur lesquelles ils ont cliqué. Parmi les catégories qui seront supprimées figurent celles relevant de l’orientation sexuelle ("mariage gay", "culture LGBT"), de problèmes de santé ("chimiothérapie", "journée mondiale du diabète"), de pratiques religieuses ("Église catholique", "fêtes juives"), d’affiliations politiques, d’ethnicité, etc. Il s’agit plus concrètement d’éviter que ces organisations fassent mauvais usage de ces catégories.
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