L’application FaceApp, qui permet à ses utilisateurs de modifier leurs photos en proposant des filtres vieillissants ou rajeunissants, est devenue très populaire sur les réseaux sociaux. Mais les internautes devraient faire preuve de prudence, car sa politique de confidentialité offre peu de garanties en matière de vie privée.
Créée par des développeurs russes il y a deux ans, l’application FaceApp se spécialise dans les filtres en tous genres : paraître plus jeune, changer de coiffure, changer de teint... Le programme basé sur l’intelligence artificielle de cette application gratuite la plus téléchargée du moment sur iOS et Android, lui confère un réalisme crédible.
Ces derniers jours, on constate qu’il est difficile de passer à côté du FaceApp Challenge, qui donne à ses utilisateurs un aperçu de ce à quoi ils pourraient ressembler dans les années à venir. Les photos des visages d’internautes passées au travers d’un filtre vieillissant inondent les réseaux sociaux. On voit également des photos de célébrités métamorphosées.
Nice try, Faceapp ! 😉 #Faceapp #cristiano #cristianoronaldo #amala #FinoAllaFine #Juventus #messi #zanetti #ronaldo #leomessi #memecronaca #cristiano7 #ronaldo7 #pogba #cr7 #messi pic.twitter.com/CaY5OLULJR
— Lele Angeli (@LeleAngeli) 16 juillet 2019
Mais il faut savoir que l’utilisation de cette application gratuite n’est pas sans risque. D’après Guillaume Champeau, directeur éthique et affaires juridiques chez Qwant, le moteur de recherche qui défend la vie privée en ligne, cité par RTL : "Dès que vous utilisez FaceApp, vous donnez l’autorisation aux propriétaires de l’application d’utiliser votre visage pour faire tout ce qu’ils veulent avec...".
Les conditions générales d’utilisation de l’application, que personne ne lit, posent problème. Les images cédées à FaceApp peuvent non seulement être utilisées pour proposer de la publicité et partagées avec d’autres entreprises du groupe, mais il se pourrait qu’elles tombent entre de mauvaises mains. "Et pour peu que l’application soit liée à un compte utilisateur ou à un compte Facebook, des données personnelles peuvent être associées aux images pour faire de la reconnaissance faciale", a prévenu Guillaume Champeau.